Après la STONED GATHERINGS de samedi aux Combustibles, le week-end n’était clairement pas terminé puisqu’on a enchaîné direct avec le GLAD STONE FEST, festival maison 100% métaux lourds organisé avec amour par une fille passionnée « qui en a ». 8 groupes au total, début des hostilités 18h au Klub (Paris) : autant vous dire que certains ont pas passé la nuit… Récap complet plein de sueur, d’humour et d’envie d’en découdre pour ce fest qui, j’espère, connaîtra une 5ème édition ! (PHOTOS : Lorène Lenoir)
OTEHI (Facebook)
Quand on est pas Parisienne et un ptit boulet de nature comme moi, on arrive facilement à s’égarer sans raison dans Paris. Je ne m’étendrais pas plus sur le sujet au risque de griller ma crédibilité à jamais, mais pour faire court je suis arrivée un poil à la bourre pour le groupe d’ouverture du GLAD STONE FEST : OTEHI. Un groupe de space rock/expérimental bien perché (c’est un euphémisme) composé de 3 Italiens, dont un qui a un fort penchant pour les flutines en plastique. L’entrée en matière est délicate, pas mon coup de coeur perso, mais ça suppose que la suite s’annonce en crescendo…
WHEELFALL (Facebook)
Neeeeeext ? ‘Tention on change de registre, entrée en matière bien plus grasse et métal avec les ptits gars de Nancy que l’on nomme WHEELFALL. Ils n’y vont pas par quatre chemins, car là il est question d’envoyer du sale ! Le jeune groupe (formé en 2009) produit un métal stonerisant bien épais, le tout performé de manière très carrée. Le public est encore éparse (il est à peine 19h, faut leur laisser le temps de décuver de la veille), alors le groupe ne se lâche pas plus que ça, mais il n’empêche que le son est carrément cool. Une découverte sympa, quoi !
HUATA (Facebook)
La mise en place de HUATA (doom occulte from outer space) est un poil plus longue, car il faut savoir que ça enchaîne à toute vitesse entre les deux salles du Klub depuis 18h ! Pas de répit pour les braves ! Du coup j’observe : un ampli estampillé « Worship » avec la même typo qu’une célèbre marque d’amplis oranges, un synthé en devant de scène, sur lequel sont posés une Bible, un bière et une grosse croix en bois… Les deux derniers items titillent carrément ma curiosité, c’est alors que je vois débarquer un espèce de (jeune) prêtre barbu alcoolique et 3 zikos. S’en suit une grosse, grosse, grooooosse, ÉNOOOORME bouffée de doom arrosée très régulièrement de gorgées d’un truc qui ressemble à du liquoreux et qui passe de bouche en bouche entre les membres du groupe. Mais sinon c’est vachement sympa HUATA : au début j’ai pensé à Ghost pour l’imagerie pseudo-religieuse, sauf que non, rien à voir. Je sens encore mes organes vibrer…
COFFIN ON TYRES (Facebook + site officiel)
Un truc est sûr : à Paris, COFFIN ON TYRES a son public. Premier gros bordel du GLAD STONE FEST avec donc ce super groupe local qui envoie cher dans le genre métal chaud et groovy (je ne peux pas dire « stoner » parce qu’un certain batteur m’a affirmé la veille que c’en était pas, alors bon…). Et puis le chanteur a une sacrée voix (façon Draiman de Disturbed) avec le physique qui va bien, du genre qui plaît fort aux demoiselles. Au fait quand je parlais de BORDEL, c’est vraiment un putain de pogo qui sévit depuis le début du set, les mecs du public sont complètement hors-de-contrôle (mention spé au Crew du Fest) : ils se bastonnent, et ils ont le sourire ces cons ! Belle bande de bourrins heureux que le public de COT, belle perf aussi (avec en gueststar la poupée gonflable au doux nom de Karine qui en prend plein pour son grade). Il est 21h, la soirée ne fait que commencer…
ABRAHMA (Facebook)
Suivant sur la liste à jouer dans la cave, la « crypte » du Klub : les tout nouvellement signés ABRAHMA (chez Small Stone Recordings, congrats dis donc !). Pile au coeur de la soirée, le groupe apporte sa pierre à l’édifice du stoner Gladstonefestien : old school mais pas trop, lourd et fuzzé comme il faut, vocal sans trop de chichis, et maîtrisé (parce qu’ici, on est pas des pu***n de ptits joueurs). Le public est discret et contemplatif, mais le groupe n’en démord pas et fait trembler la pierre avec son rock venu du désert. Très bon groupe à suivre !
FLESH & DUST (Facebook)
Ouya, alors là y’a du fort, du lourd, du très lourd, du mégawatt, et t’as intérêt à pas dire le contraire sinon on va pas être potes toi et moi. FLESH & DUST c’est typiquement le genre de groupe qui a sa place sur The Heavy Chronicles. Du pur southern metal, des zikos frais et ultra carrés, une identité musicale propre et des prestas scéniques façon secousses sismiques. Ils ont pas inventé un genre, avec leurs influences allant clairement de Pantera à Clutch, mais ils assurent le show avec la présence des plus grands. Et leur chanteur… Leur chanteur n’est pas le genre de ptit kakou qui rêve secrètement d’être la réincarnation de Phil Anselmo, non, ce mec est un colosse avec une voix impressionnante, à la hauteur de son physique, en gros : il envoie ch**r tatie dans les rosiers ! Comme pour Coffin On Tyres, le public et le groupe semblent être des amis de longue date, c’est donc encore l’apocalypse au Klub ! A marquer d’une croix blanche, l’énorme rappel sur la cover de Clutch « Burning Beards », car il faut une méga paire de cojones pour s’attaquer à un tel morceau… et le gérer en maîtres ! Thumbs up Flesh & Dust !
ESCAPE FROM PARIS (Facebook)
Le temps d’essayer de choper l’insaisissable leader de F&D pour le féliciter, je descends à nouveau dans la crypte pour tomber en plein milieu de set des incroyables ESCAPE FROM PARIS. Pourquoi un tel nom (c’est ce que j’ai demandé à Sir William, le chanteur) ? Tout simplement parce que ce groupe se compose de TOUT sauf de Parisiens (haha ! bim dans les dents !), ça va de l’Italie aux Philippines (je crois) ! La musique de ce groupe hors norme est aussi hétéroclite que ses membres : gros punk hardcore plein de testostérone, groove et lenteur quand ça leur prend, rock’n’roll juste pour le délire ! Autant vous dire que les sourires sont sur tous les visages, car la musique est bonne oui, mais William est aussi un sacré troublion d’entertainer. Gros final lorsque le public monté sur ressorts investit joyeusement la « scène », pour une grosse teuf avec le groupe ! Haaaaaaa, que c’est bon !
JUMPING JACK (Facebook + site officiel)
Mes Bretons favoris (en interview là) sont donc la tête d’affiche du Glad Stone Fest IV, et c’est pas pour rien. Avec leur pu***n de heavy rock teinté de pu***n de s…sss…sttt…STONER (désolé Julian), ces mecs peuvent être torchon-chiffon-carpette à grands renforts de whisky (l’apéro dure depuis 17h…), ils assurent toujours leurs shows avec la même fougue. Quelques petites boutades, quelques petits pains (100% bio) mais la force, le groove, et le rock surpuissant du groupe est bien là. Et il emporte totalement le public du fest dans son sillon : je vois des regards brillants (parfois lubriques), des regards plein d’amour (hein, Glad ?), d’immenses sourires admiratifs en backstage… Je vois la folie s’emparer des gens, et de JUMPING JACK eux-mêmes ! Le set de 10 songs initialement prévu va dons se prolonger jusqu’à… l’éternité ? Presque, car tout le monde a soif de rock, une soif insatiable… Presque 1h du mat et JUMPING JACK clôt ce Glad Stone Fest avec les honneurs. J’ai entendu plein de bonnes choses après le show du groupe : « quelle voix ! » « et ce batteur, bordel ! » « ça y’est, j’suis fan »…
Tant de découvertes, tant de convivialité et de scintillements dans nos ptits coeurs stoner n’auraient pas été possible sans la fougue d’une seule dame : GLAD elle-même. 4 éditions qu’elle organise de ses petites mains ce festival à la fois familial et pointu, 4 éditions que les groupes et le public se sentent bien. Ce soir, un mec a dit dans un anglais approximatif : « Glad has fucking big balls…well, boobs…well, her boobs are her balls ! ». Vous avez pigé l’esprit : on a rien sans rien. Merci à elle pour cette superbe édition, merci à tous les groupes qui ont sué pour nous ! MUCH LOVE, STAY HEAVY !
Last modified: 16 octobre 2013