JUMPING JACK : champions du heavy rock made in France… et de la déconnade !

Written by Interview

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Tout est dans le titre. JUMPING JACK aka 3 Bretons qui font ce qui se fait de mieux en matière de « rock couillu » (comme ils aiment le qualifier) et en matière de lives qui envoient la dose maximum d’adrénaline et d’endorphine…
Leur EP « Cows & Whisky » a posé les bases du son JJ, avec une très belle matière sonore, un univers personnel et reconnaissable, et un chanteur qui ferait de l’ombre à bien des frontmen établis… Aujourd’hui, ils sortent leur premier vrai album « Trucks & Bones », qui s’avère être tout aussi superbe et complet que l’EP. Les trois JUMPING JACK jouaient pour la 1ère fois à Bordeaux, il était donc inimaginable de ne pas aller à leur rencontre !
Aussi sympas qu’ils en ont l’air, complètement casse-cous, spontanés et drôles, j’ai tapé la discut dans la bonne humeur avec Julian Bells, Manu Redhead et Chris Dabrown. JUMPING JACK = LA pépite heavy rock made in France…

Commençons par la question bateau que tous les journalistes posent à tous les groupes : JUMPING JACK, est-ce que vous pouvez me raconter l’histoire du groupe ?

Manu (bassiste) : Je connaissais Juju avant, Christophe nous a rejoint en janvier 2009 et c’est là que ça a vraiment commencé. On a commencé à composer tout un répertoire, et puis les concerts sont arrivés assez vite…
Julian (guitariste et chanteur) : Ouais on s’est mis ensemble en janvier (rires), et en avril on commençait déjà les concerts…
Manu : On a pondu nos morceaux en 4 mois, et en août 2009 on a enregistré notre première sortie « Cows & Whisky » qui est sorti le 16 novembre 2009, le lendemain de mon anniversaire !
Chris (batteur) : On s’en branle, ça ! (rires)
Manu : … Et il a remporté un succès relatif mais cool, et on a commencé à avoir de plus en plus de dates et voilà, on est là aujourd’hui avec le nouveau 11 titres, « Trucks & Bones ».

Justement, parlons de vos disques. Si on se base sur leur titre, avec votre EP « Cows & Whisky » je dirais que c’est plutôt un trip redneck, et avec le LP « Trucks & Bones », plutôt un trip route 66… C’est quoi votre délire, votre univers, en fin de compte ?

J : C’est un peu comme ça vient, notre musique est vraiment spontanée et l’univers vient aussi de la même façon. On réfléchit pas vraiment à un thème précis, on est comme on est dans la vie de tous les jours, voilà !
M : Après c’est vrai qu’on a tendance à accentuer le côté ricain de la chose, mais c’est pas la seule chose !
J : Ca reste un cliché qu’on aime bien utiliser, mais c’est pour rigoler quoi…

Vous parlez de quoi dans vos textes en général ?

J : Les textes c’est plutôt poétique à tendance émotionnelle, hein… Ca dépend qui écrit les textes en fait.

Vous écrivez tous les trois ?

En choeur : Oui !
C : Bof y’a pas de règles… En fait on est un groupe très spontané dans tout ce qu’on fait, que ce soit des compos ou des textes, ça peut être hyper varié. Voilà. J’ai dit ma phrase, j’me casse ! (rires)
J : J’ai tendance à avoir l’écriture assez automatique, y’a pas de sens précis, on joue sur les ressentis et l’émotion… C’est assez poétique en fait !
M : Ca dépend de l’état d’esprit du moment.

Au niveau de la production de « Trucks & Bones », est ce que vous avez enregistré au même endroit, travaillé avec les même personnes… Et surtout Julian : est-ce que tu as pris des cours de chant ? (rires)

J : Non j’ai jamais pris de cours de chant. Mais les répèts 2 fois par semaine et l’expérience supplémentaire font que maintenant je commence à connaître mon organe… (rires gras)
C : Oh moi aussi je le connais ton organe…
J : …donc je le manipule de plus en plus avec technique !
M : Pour ce qui est de l’enregistrement, l’EP a été enregistré à notre local de répèt avec un ordi et de bons micros, et il a été mixé par notre pote Alex. Pour l’album on a fait la même chose, dans un local de répèt, et on a fini l’enregistrement au studio Drudenhaus de Benoît d’Anorexia Nervosa [un groupe de black métal limougeaud], qui a mixé et masterisé l’ensemble.

C’est l’exterieur qui a tendance à nous qualifier de « stoner », je pense qu’ils ont été aveuglés par le Jack Daniels, le banjo…

Est-ce que vous avez déjà écouté l’album « Ad Astra » des Spiritual Beggars ? 

Tous : Mais bien sûr ! (limite outrés)

Est-ce que ce sont vos maîtres à penser ? 

C : Pas spécialement, mais j’en ai écouté pendant une période en boucle…
J : Tout ça, ça a forcément eu une influence quelque part. Et on écoute vraiment des trucs différents, quoi… On aime écouter ça mais on le retranscrit pas forcément.
M : Depuis qu’on se connaît, nos goûts ont un peu convergé mais au départ on avait chacun nos ptits délires persos. J’écoutais du métal extrême et du stoner, Juju connaissait les groupes stoner comme Kyuss et Christophe n’était pas trop penché sur le côté stoner à l’époque, ou plutôt sur le stoner de l’époque alors. Les années 70…

Justement vous vous qualifiez de groupe stoner ?

C : C’est l’exterieur qui a tendance à nous qualifier de « stoner », je pense qu’ils ont été aveuglés par le Jack Daniels, le banjo…
J : On est peut être imprégnés, mais on fait pas exprès de se faire de temps en temps un morceau plus stoner…
M : On s’est juste dit qu’on voulait faire du rock couillu.
C : Du rock-métal quoi. Et puis quand on écoute du vrai stoner, ben nous ce qu’on fait c’est pas du tout stoner ! Enfin pas 100%, on a une touche stoner mais ça s’arrête là quoi…

Vous avez fait le Metal Corner du Hellfest 2011, le Motocultor également… D’abord, est-ce que vous avez des festivals de bookés pour 2012 ?

J : Non pas pour l’instant, mais on espère.

Et justement, par rapport à ces deux festivals, quels groupes vous avez le plus apprécié de voir en live ?

Tous : On a adoré Ghost. Ca changeait, ça faisait du bien.
M : Grand Magus.

Et au contraire, lesquels vous ont déçus ? 

C : Déception ? Non, aucune.
J : On est tellement bien au Hellfest qu’on apprécie tout.
M : Si c’était moins bien j’ai pas vu, je devais être torché… (rires)

On a déjà pas mal de matière pour notre prochain album et on espère l’enregistrer cet été

Vous avez signé un contrat de distribution chez Aderock Records, ça s’est passé comment ?

M : Ils sont venus vers nous, et vu que c’était les premiers, on s’est dit « on va voir ce que ça donne »…
C : Donc là, on va voir ce que ça donne. (rires)

Votre album « Trucks & Bones » est sorti le 27 septembre, vous avez prévu de tourner un clip ou pas du tout ?

J : Pas de projet sérieux là dessus. Je pense que si on fait un clip, on fera un truc avec des moyens, un truc top niveau quoi ! Et puis là, on économise pour notre prochain album…

Déjà !?

J : On a déjà le projet et pas mal de matière, là… On espère l’enregistrer cet été.

Et la vidéo que vous avez tournée pour « Dark Beginning », c’était dans le cadre d’un jeu vidéo, c’est ça ? 

M : En fait on nous a payé le clip, donc les images de groupe sont cool, après on est pas responsables du scénario. On l’a tourné et on l’a vu 1 an après sur Facebook… On pensait qu’on aurait jamais la vidéo !
C : On nous a fait venir à Lille pour tourner le clip et pour un concert à l’Aéronef dans le cadre de la promo d’un jeu vidéo en ligne qui s’appellait « Leelh » et qui se passait donc à… Lille ! (rires) L’organisation était des plus pitoyables…
M : Y’avait juste l’équipe de tournage qui était sérieuse, c’est d’ailleurs grâce à eux qu’on a eu un truc à peu près sympa à la fin…
J : Même si au final on a un clip qui n’a rien à voir avec la chanson de base, on s’est quand même bien fendus la gueule sur le tournage.

Question bonus que je pose à tout le monde : si on vous appelait pour vous offrir de partager la scène avec des groupes que vous adorez, morts ou vivants… Vous choisiriez qui ? 

J : L’influence principale c’est Black Sabbath, de la vieille époque bien sûr ! (les autres acquiesent)

On les fait téléporter depuis les années 70 alors…

M : Ouais mais du coup ils prendraient une claque dans la gueule au niveau du son ! (rires)
C : Ou bien nous on va dans les années 70… Mais on garde nos amplis et on met des pattes d’eph  !
J : Et se retrouver avec Hendrix ça serait cool… On est plus vieille école en fait !
M : Mais en groupes récents y’en aurait plein, ça nous ferait plaisir de jouer avant Spiritual Beggars, Grand Magus, ou Down…

Site Internet et page Facebook
« Trucks & Bones » et « Cows & Whisky » dispo ici
Retrouvez JUMPING JACK en concert :

25/11/11 – Bar Les 4 Sens (Nantes)
3/12/11 – Le Gallion (Lorient)
28/01/12 – Le Férrailleur (Nantes) – Entrée 8€ avec l’album « Trucks & Bones » offert
10/03/12 – Salle Polyvalente (Commequiers)
15/03/12 – Brin de Zinc (Chambéry)

Last modified: 16 octobre 2013