[PLAYLIST] De quoi se réchauffer pour « le Jour d’après »…

Written by Chronique

Une longue chronique c’est bien. Plein de mini-chroniques pour le prix d’une, c’est mieux. Histoire de nourrir vos oreilles avides de bonnes choses, j’ai décidé de vous pondre un ptit récap des tueries à se mettre sous la dent en temps de crise (la bonne blague !). Rock psyché, stoner, sludge ou rock indé…Des albums à découvrir et redécouvrir de suite !

DU FRANÇAIS QUI BASTONNE GRAVE… 

Aguirre-Fatalitas-coverAGUIRRE « Fatalitas » (Bones Brigades 2011)

AGUIRRE, c’est un peu les légendes du sludge à Bordeaux, et même au-delà. Il faut dire qu’en France le vrai sludge bouillant et cafardeux c’est pas monnaie vraiment courante… Ces mecs-là sont des boss du genre ici-bas, et pas seulement parce que les concurrents restent maigres, mais parce qu’ils savent envoyer le son de manière dévastatrice. L’écoute de leur dernier EP « Fatalitas » m’a clairement renvoyé dans les carcans crasseux d’EYEHATEGOD : le larsen te syphone les tympans, la lourdeur t’empêche de reprendre ton souffle, et l’esprit est 100% rebelle, 100% contestataire. Amis du heavy, je vous laisse donc découvrir avec délectation les 4 titres de l’EP, et je vous souhaite de les croiser une de quatre sur scène, pour une expérience intense et démentielle… Un morceau à retenir : BESSE.

drawers-all-is-one

DRAWERS « All Is One » (Slowburn 2011)

Tu vois, le monde du sludge se divise en deux catégories : ceux qui font du vrai gros son, et ceux qui ont des amplis Orange juste pour faire joli. DRAWERS fait du vrai gros son (avec des amplis Orange).  Alors quand à l’écoute d’un morceau comme « Purple Ride », on se dit « DOWN aurait pu pondre ce track » et non « putain, ils font du DOWN, les cons ! » c’est qu’y’a du lourd millésime dans les parages. Dans la mud de DRAWERS, y’a comme des vestiges de Crowbar, quelques étincelles de Sourvein, et une sensation de cataclysme façon Mastodon. Mais ne vous y trompez pas : les Toulousains ne font pas de copier-coller, ils prennent juste le meilleur de ces influences pour pondre leur vision jeune et moderne du délire. Une voix ogresque qui fout des droites, un son lourd et rond en bouche comme un bourbon 20 ans d’âge, bref : this is DRAWERS, made in Tolosa, bitches. Un morceau à retenir : PURPLE RIDE.


ComScore

jumpingjack-trucksbones-coverJUMPING JACK « Trucks & Bones » (Aderock Records – 2011)

L’un de mes groupes préférés de heavy rock/stoner français, dont l’EP « Cows & Whiskey » avait été une vrai délectation pour les sens (punchline de pub pour le café ? Naaaan, pour le Jack, voyons…).  J’attendais donc leur premier album avec impatience et curiosité, et sans mentir : aucune déception. Un son ultra heavy, de la créativité, toujours autant de talent pour faire headbanguer sans ennuyer, et une potentiel « frisson » toujours aussi fort avec des morceaux tels que « Churches Flames » ou « Siren Blast »… Si en plus on considère le fait que le chanteur, déjà très bon et identifiable grâce à sa puissante voix rocailleuse, a visiblement amélioré sa technique… Tout est là pour faire de cet album un putain de bon millésime du rock couillu hexagonal. Un morceau à retenir : CHURCHES FLAMES.

http://www.deezer.com/en/music/jumping-jack/trucks-and-bones-1308706 EN ECOUTE ICI

DU STONER QUI REND HEUREUX… 

red-fang-artworkRED FANG « Red Fang » (Sargent House 2009)

Si vous avez parcouru ce blog et d’une manière globale la presse spécialisée ces deniers mois, vous avez sûrement compris que RED FANG est la nouvelle saveur du métal. Voire du stoner. Faut dire que leur dernier album est à mille lieux d’être uniforme et « classable », c’est une putain de surprise qui met une claque aux idées reçues et à la léthargie du milieu. En ce qui concerne leur premier bébé, c’est aussi un trèèès trèèès bon cru, que l’on peut par contre clairement qualifier de pépite stoner métal. La basse vous dévore joyeusement de l’intérieur, les harmonies vocales défoncent, et le tout est extrêmement accrocheur. Si comme moi vous connaissez par coeur « Murder The Mountains » et que vous cherchez à reprendre une dose de plaisir instantanée à la sauce barbue mais pas bourrue : go listen to « Red Fang ». Un morceau à retenir : GOOD TO DIE.

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ASG « Best Of » (Volcom Entertainment 2011)

Bwaaaaaaah ! En voilà un bon ptit groupe de heavy rock qui n’aurait pas dû se planquer durant tout ce temps ! Originalement signés chez Volcom (oui, la marque donne aussi dans la prod d’artistes) et brillamment récupérés par Relapse Records, les 4 dudes de ASG font un son à cheval entre du desert rock type fu Manchu et du bon heavy old school euphorisant, on se paye donc une bonne grosse tranche de plaisir avec ce best-of d’ASG, histoire de se mettre en condition pour l’album à venir. N’ayez aucun complexe à vous laisser totalement aller, lâchez-vous, sautez, headbanguez, virevoltez ! ASG prend le contrôle de vos endorphines ! Un morceau à retenir : HORSEWHIPPER.

DU « QUI FAIT PARTIR LOIN »…

earthless-sonic-prayerEARTHLESS « Sonic Prayer » (Gravity Records 2005)

Vous avez 40 minutes devant vous ? Bien. Vous êtes en possession de substances illicites ? Encore mieux. EARTHLESS rend un rock psychédélique de génie sur « à peine » deux morceaux de 20 minutes. Un jam qui sent bon les effluves de White Widow, et où les 3 musiciens de San Diego nous font perdre toute notion du temps et de l’espace. Pénétrés par les solos de dégénéré d’Isaiah Mitchell, on oublie d’où l’on vient et où l’on va, car plus rien n’existe sauf la vibration du son au coeur de nos entrailles.  40 minutes de perfection absolue, un voyage où l’on croisera sûrement Hendrix, Morrisson ou Steele… Plânant à mort. Un morceau à retenir : LOST IN THE COLD SUN.


Earthless: Lost In The Cold Sun par Hand_Of_Doom

dax-riggs-say-goodnight-to-the-worldDAX RIGGS « Say Goodnight To The World » (Fat Possum 2011)

Pour ceux qui connaissent Dax Riggs dans le cadre d’ACID BATH, autant vous dire que ses projets solos ne sont pas du tout, mais alors pas du tout dans le même délire… Dax, c’est un peu le Jack White du côté obscur (Jack Black, donc ?) ou un Jim Morrisson en plus sombre et décharné : de l’âme, du blues, du rock, de la mélancolie, et une grâce incontestable… Ce mec a un talent de chanteur ET de compositeur assez impressionnant, il a le don pour vous entraîner de force dans son univers de débauche avec une présence de bluesman à l’ancienne, et un grain de voix qui ne laisse clairement pas indifférent. Rock, indie rock, blues, folk… Peu importe ce qu’il expérimente : Dax Riggs fait de la Musique, de la Vraie Putain de Musique. Un morceau à retenir : GRAVEDIRT ON MY BLUE SUEDE SHOES.

Last modified: 16 octobre 2013