7 WEEKS et NOÏD, deux groupes que j’avais découverts grâce à la compilation « Road Riot Radio ». Bien contente que ces deux formations emblématiques du renouveau rock français soient de passage dans ma ville, et en même temps ! Le temps d’une soirée, j’ai pris plaisir à découvrir en live deux excellents groupes, dont un véritable coup de coeur pour 7 Weeks et leur heavy rock exaltant. « Les absents ont toujours tort » comme on dit : ce soir à la Rock School Barbey, ces derniers ont eu triplement tort !
La première partie de cette soirée organisée par le booker local MAXIMUM TOUR MUSIC devait être initialement assurée par THE DYIN’ TWIST. Ces derniers ayant un problème logistique de dernière minute, ce sont les ptits gars de la relève psyché bordelaise DÄTCHA MANDALA qui ont fait le boulot. Ayant moi aussi un problème logistique de dernière minute, je suis malheureusement arrivée juste après leur set. Les bruits de couloir ont laissé entendre qu’une fois de plus le trio, enfants de Robert Plant et Jerry Garcia du Dead, ont fait impression auprès de leur assemblée. On les retrouvera d’ailleurs en ouverture de Shaka Ponk ce 10 octobre au Krakatoa.
NOÏD (site officiel + Facebook)
C’est l’heure du power rock, l’heure d’avoir les tympans qui suintent ! Les normands de NOÏD profèrent (oui, profèrent) un rock fougueux à la Foo Fighters avec en bonus, quelques accents punk sans compromis. Le rythme est soutenu du début à la fin (en mode course poursuite fatale à la Vanishing Point), le chanteur crache ses poumons, les seuls moments de repos auriculaire reposant sur de très humbles interventions de ce dernier. Le public reste en observation, mais je vois des pieds taper en rythme, et quelques têtes bouger… à croire que pour la majorité des personnes présentes, le headbang se fait mentalement. Et ce n’est pas faute d’assister à une prestation tendue du groupe, même si sur la durée, leur musique souffre d’une certaine linéarité. Au final, je me dis que NOÏD est un groupe carré qui bénéficie d’un très bon son en live comme ailleurs, mais qui ne crée pas l’étincelle qui fait le petit plus par rapport aux albums. À découvrir tout de même !
7 WEEKS (site officiel + Facebook)
Les limougeauds 7 WEEKS prennent le relais quelques dizaines de minutes plus tard sur la scène du Club de Barbey. Et BIM ! Je me retrouve par terre. Non pas parce que j’avais la tête collée à l’ampli, mais parce que leur musique me propulse direct dans une univers post-chaotique qui force mon imagination à se mettre en route fissa. Totalement captivés, on savoure religieusement la recette 7 WEEKS, composée d’un son live plus que monstrueux, de sentiments percutants, et surtout, d’un immense chanteur à la carrure Hetfieldienne qui ne manque pas de talent. C’est con à dire, mais les « vrais chanteurs » sont rares, alors quand on en déniche un la réjouissance est instantanée ! Devant un parterre pourtant timide, le groupe se livre à 300%, dealant autant d’émotions que la palette galvanisante de morceaux dont ils disposent le leur permet. Captivés, nous l’étions déjà : désormais nous sommes transportés par leur stoner heavy et fragile à la fois. En prime, les quelques morceaux de leur ciné-album « 7 Weeks plays Dead Of Night » contribuent à poser une ambiance bien mystique. Le voyage se termine sur « Four Again« , apogée sonore de presque 7 minutes qui fait réaliser à l’assemblée bordelaise ce à quoi elle vient d’assister. GROS coup de coeur pour ce groupe à l’univers bien personnel, et à la puissance de feu indéniable.
Pouce en l’air pour MAXIMUM TOUR MUSIC qui a pris le risque de faire venir ces deux groupes méconnus dans nos contrées. Thumbs up aussi à NOÏD et 7 WEEKS pour avoir assuré le show de main de maître avec fougue et sympathie, malgré un public particulièrement introverti. J’espère les revoir bientôt dans un contexte un peu plus favorable, en attendant je vous conseille vivement la plongée dans leur discographie, c’est du lourd !
Last modified: 16 octobre 2013