J’annonce direct : « Eulogy For The Damned » est la sortie récente que j’ai pris le plus de plaisir à écouter ce trimestre (et mis le plus de temps à chroniquer). ORANGE GOBLIN n’avaient pas pondu de skeud depuis 2007, mais grâce aux tournées heureusement, personne n’a pu oublier que les quatre anglais sont un peu les Motörhead du stoner. Des pionniers du rock lourd, un heroic metal plein d’histoires qui font peur et de riffs bluesy complètement flingués. « Eulogy For The Damned » se révèle être le plus animal, le plus palpitant et le plus héroïque des albums du groupe. La preuve en quelques paragraphes élogieux…
La première fois que j’ai penché mon oreille inquisitrice sur cet album, mon être sensible a été confronté à deux impressions incompatibles : le son est énorme mais la voix est troublante. En fait, j’avais juste oublié que Ben Ward était un ogre. Ceci étant réalisé, j’ai pu me concentrer sur le riff, la basse, le rythme, et la monstruosité de cet album. À commencer par le single « Red Tide Rising » qui est un direct du gauche, avec un déchaînement de riffs qui font accélérer ton palpitant comme après une trop forte charge de Redbull (ou dans le cas de O.G, de Jägermeister). Ça c’était pour l’entrée en matière sans effet d’annonce.
« Eulogy For The Damned » agit en deux temps. D’abord tu te dis qu’il est foutrement bien orchestré, que le son est foutrement heavy et rock’n’roll, et tu comprends pas pourquoi des zikos aussi doués ont attendu autant de temps pour re-pondre un album. Puis alors tu écoutes plus en profondeur, et réalises que chaque morceau a une espèce de portée divine, qui te met un coup de pioche dans la tronche et te retourne dans tout les sens jusqu’à que tu ne sois plus réduit qu’à l’état de lavette humaine (au mieux).
On connaît bien les ORANGE GOBLIN, et on sait qu’ils savent tout faire niveau « heavy » : ils savent stoneriser leur son pour rajouter de la force à leurs histoires d’épouvantes, ils savent blueser comme de vrais diables, et ils peuvent aussi très bien se contenter d’être 200% rock’n’roll juste parce que ça les éclate. Le truc c’est qu’avec « Eulogy For The Damned », tous ces aspects du groupe sont réunis, et qu’en plus cet album a quelque chose de 50,000 fois plus bestial que tous les autres réunis : what happened to Ben Ward ? Je crois qu’il a opéré sa mutation finale…
En vrac, histoire que vous saisissez bien avant d’aller acheter cette galette en or massif (à pas cher) : du tsunami stoner tu boufferas avec « Red Tide Rising », une chevauchée sanglante tu feras sur « Acid Trial », trempé par une pluie tiède venant de l’Alabama tu seras avec « Stand For Something » et « Save Me From Myself », des ruelles sombres et flippantes péniblement tu traverseras avec « The Fog », provoqué en duel par le Kraken tu seras sur « Death Of Aquarius » (track colossal inside) et enfin, le repos du guerrier tu connaîtras avec « Eulogy For The Damned » (track colossal inside bis). Ce n’était qu’un bref aperçu des aventures épiques que vous allez vivre grâce à la musique de ce groupe. Je n’ai à présent qu’une seule chose à rajouter : CES MECS SONT DES HÉROS.
ARTISTE : ORANGE GOBLIN (site officiel)
ALBUM : « Eulogy For The Damned »
Date de sortie : Février 2012
Label : Candlelight Records
Genre : heavy metal/blues/rock
Note : ✩✩✩✩✩
Last modified: 16 octobre 2013