KARMA TO BURN + EGYPT + MOTHERSHIP + XII BOAR @ Glazart (Paris, 03.07.17)

Written by Live

Aaaah l’été au Glazart, la garantie d’une soirée aux températures intenables et où chaque contact avec un voisin de fosse se transforme en échange de sueur. Il faut croire qu’on aime ça, et comme conseillé par l’ami Will Mecum de KARMA TO BURN, la salle devrait se reconvertir en centre de détox. Et monsieur s’y connait en hautes températures.

Mais d’aBoar, c’est XII BOAR qui se lance sur scène avant l’arrivée du gros du public. Léger moment de malaise en constatant l’espace vide entre la scène et le public encore timide. Ça n’a pas l’air de gêner le trio qui se démène bien comme s’ils électrisaient un stade entier. Musicalement, entre le punk, le hardcore, le sludge, le stoner et même le blues, XII Boar a décidé de ne pas choisir. C’est un peu dommage d’ailleurs, ça donne un set fouillis un peu étrange. Mais à l’énergie, les trois parviennent à réveiller le public qui répond présent sur la fin.

Le public est maintenant chauffé pour profiter de la furie MOTHERSHIP. Le hard-blues en bandoulière, les trois larrons sont eux aussi en pleine forme et viennent défendre un nouvel album globalement très bien reçu. Surtout Kelley Juett qui agrémente son jeu de guitare plus qu’efficace d’un bon répertoire de grimaces parfaitement exécutées. Les Texans peuvent alors dérouler des titres puisés dans le dernier opus comme dans les précédents, et à chaque fois c’est un déluge de groove 70’s qui enveloppe la salle. Les hard working rockers sont en feu et ça se sent.

EGYPT prend alors possession de la scène et commence gentiment mais sûrement. Comme pour temporiser un peu le public un peu trop excité pour tenir jusqu’au bout de la soirée ? Que nenni ! Le trio de Fargo opère de façon plus insidieuse et bât le chaud et le froid entre stoner groovy, plages doom écrasantes et accalmies blues. Le voyage prend tous son sens sur la longueur et le groupe nous emmène loin. Logique quand on s’appelle Egypt et qu’on vient de Fargo, non ? À l’entame du rythme de Dirty Witch, c’est le retour sur terre mais pour le meilleur, et on remue son cul sur ce riff irrésistible. La fosse est même passée au pogo, probablement parce qu’il ne fait pas encore assez chaud.

Notre karma est maintenant prêt à brûler. Ça tombe bien, Will Mecum et sa bande sont prêts à faire rugir leur amplis made in West Virginia (c’est écrit dessus). On a beau voir le groupe tous les ans ou presque, regretter les divers changements de line-up, ne pas écouter les dernières productions discographiques… dès que les premières ondes sonores arrivent à nos tympans, c’est parti pour la mandale. Aaaah, ce son toujours aussi MASSIF ! Les riffs de stoner redneck détruisent tout sur leur passage et le Glazart exulte de bonheur. Slams et pogos à foison, titres mythiques qui s’enchaînent : c’est la fusion. Prêts à sortir de scène, le trio est sommé de terminer tout ça avec deux morceaux supplémentaires et Twenty parachève cette séance de power-spa d’un genre nouveau. Bouillant.

Last modified: 4 septembre 2017