PENTAGRAM + THE ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL + SERPENT VENOM @ The Garage (Londres, 10.09.14)

Written by Live

Après une nuit de débauche stoner rock en compagnie de Steak, Greenleaf et Sedulus au Borderline, j’ai décidé de clôturer mon odyssée heavy londonienne comme il se doit avec le concert de PENTAGRAM, THE ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL et SERPENT VENOM au Garage d’Highbury. Rien de tel qu’un bon condensé de doom et heavy métal pour finir ce week-end concocté par les copains de Desertscene…

Ayant déjà vu Pentagram trois fois en un an et The Admiral Sir deux fois, c’est donc plus particulièrement pour les doomsters SERPENT VENOM que je suis venue ce soir. J’avais découvert leur premier album « Carnal Altar » (sorti en 2011) grâce au bouche à oreille, mais c’est surtout leur tout dernier opus « Of Things Seen & Unseen » qui m’a mis un claque telle, que je ne pouvais absolument pas manquer ce show (d’autant plus que le groupe est relativement rare en live). Alors quelle réjouissance lorsqu’ils entament leur set avec « The Penance You Pay », monumental morceau d’introduction du dernier album. Au bar lorsque les premières notes retentissent, mes oreilles se dressent et je cours sans plus attendre vers la scène pour me prendre ce majestueux bulldozer doom en pleine face. Serpent Venom ou comment se faire broyer le cerveau avec grande classe : du début à la fin, le groupe allie bourrinage et précision, lourdeur et mélodies entêtantes, avec une facilité désarmante. Chaque riff, chaque frappe, chaque pulsation de basse est parfaitement à sa place, il n’y a rien, absolument RIEN à jeter. Par contre, je suis un poil déçue côté chant. Non pas qu’on se fasse avoir sur la marchandise, car Garry Ricketts a bien cette même sublime voix claire et haut perchée que l’on entend sur album… En fait, c’est juste qu’il chante un demi-ton au-dessus pendant quasiment tout le concert, un peu comme s’il n’avait aucun retour son sur sa voix. C’est dommage car sans ce détail, leur set aurait été parfait de bout en bout. Quoiqu’il en soit, Serpent Venom est une pure machine de guerre qui ravit les fans de doom à l’ancienne, et en ce qui me concerne, un sourire débile ne me quitte plus depuis le début du concert ! J’espère juste que la prochaine fois que je verrai le groupe en live, je n’aurais pas eu besoin de traverser la Manche… (message subliminal inside)

Le temps de choper une tournée de bières au bar (dont le staff est déjà débordé), et vient le tour des heavy motherfuckers du cru, THE ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL. Mais avant toute chose, je dois me confesser : la première fois que j’ai écrit sur le groupe, j’ai plus ou moins dit qu’ils avaient dans les 50 piges (ce qui est faux) et qu’ils avaient l’air de sortir tout droit d’un épisode d’Austin Powers (ce qui est vrai… enfin du moins, pour le bassiste). Et comme ils m’ont par la suite gentiment fait comprendre que j’ai eu de la chance car ils ont cassé des gueules pour moins que ça (après quoi nous avons trinqué), j’ai décidé de mettre un point d’honneur à parler du SON. Tirant profit d’une très bonne acoustique et d’un public fort motivé pour un dimanche soir, le trio sans foi ni loi de Hastings nous offre une déflagration de putain de heavy métal à l’ancienne, ou comme dirait Diamond Head : « it’s electriiiiiiiiic! ». Voir l’Amiral a l’oeuvre, c’est se délecter d’un condensé de tout ce qui se faisait de plus cool à l’époque de la NWOBHM, le tout exécuté avec fougue, et bien sûr cette désinvolture royale dont seuls les Anglais ont le secret. Ils sont là, envoient à fond les potards, prennent leur pied, et si éventuellement, on prend notre pied aussi, alors ils auront gagné leur soirée. Plus sérieusement, les gars sont bons. Preuve ci-dessous :

Le Garage est désormais rempli, la bière coule à flots, les équipes de merch ont le sourire et tout le monde est plus que chaud pour ce qui va suivre. Je suis moi-même d’humeur extrêmement joviale et prête à profiter à 100% de PENTAGRAM. D’autant plus que le mythique guitariste Victor Griffin est de retour au sein du groupe (le mec a quand même posé les riffs des trois premiers albums, ainsi que du plus récent « Last Rites »), ce qui attise d’autant plus ma curiosité, moi qui ne les avait vu officier qu’avec Matt Goldsborough. Les légendes font leur entrée sur « Too Late », et aussitôt le public se met à crier et danser… Je regarde autour de moi et vérifie que je suis bien à Londres : oui, pas d’erreur possible. Un, deux, trois morceaux, puis vient le classique « Forever My Queen » : ce n’est plus un concert de métal, mais bien à une grosse teuf dopée aux bonnes vibrations auquel on est en train d’assister. Sérieusement, je crois que je n’ai jamais vu un public aussi cool lors d’un concert de cette taille à Londres ! Je décide de lâcher prise et me laisser porter par les solos diaboliques du Sieur Griffin (y’a pas à dire, on sent la différence avec son prédécesseur), la basse monstre de Kratos, et le tabassage de fûts de Sean Saley, pendant que le gnome Liebling s’agite autour de son riffmeister, tout en faisant des grimaces de nécromancienne possédée. Le groupe tire partie de toute cette énergie positive pour envoyer de plus belle, tandis que Bobby (qui n’est pas réputé pour être l’homme le plus convivial de la planète), eh bien… Bobby SOURIT. « Be Forwarned » sonne bientôt le glas de ce fabuleux concert (sans conteste le meilleur show de Pentagram auquel j’ai eu la chance d’assister !), mais malgré ça, mon sourire béat ne me quitte pas et la salle entière reste en exaltation jusqu’à l’ultime note de « 20 Buck Spin ». Intense soirée que cette dernière soirée à Londres, pour un week-end fort en révélations live et en bonne vibes. Merci Desertscene pour les bons moments !

Prochains gigs Desertscene à Londres : The Shrine (10/10) – Brant Bjork (22/10) – Earthless (9/11) – The Picturebooks (11/11) – John Garcia (6/12)

Plus d’infos sur http://www.desertscene.co.uk/london-gigs/

Last modified: 19 février 2015