KVELERTAK « Meir » (Roadrunner Records 2013)

Written by Chronique

Kvelertak Bannière Meir

Soutenu dès les débuts par Kurt Ballou (Converge), c’est tout naturellement que les Norvégiens de KVELERTAK  sont retournés dans les studios du maître pour enregistrer le successeur de l’incroyable, de l’immeeeeeense, du brutaaaaaaaal « Kvelertak ». À croire que quitter le froid glacial de leur ville natale de Stavanger pour aller se la dorer dans le Massachusetts n’a pas entaché la rage rock du groupe. « Meir » est là, il est bruyant, dévorant, et kiffant. « KVE-LER-TAAAAAK » !!!

ARTISTE : KVELERTAK (Facebook)
ALBUM : « Meir »
DATE DE SORTIE : Mars 2013
LABEL : Roadrunner Records
GENRE : Hardcore rock’n’roll
NOTE : ✩✩✩✩

Il y a deux ans, lorsque je chroniquais le premier album de KVELERTAK, je le comparais alors à « toutes les couilles de taureau du monde mélangées à une putain de dose d’endorphine ». Une métaphore aussi précise et élégante que cet album est violent et festif. Avec son mélange explosif de punk rock et de heavy/black métal arrosé de chants guerriers et de folklore scandinave, le premier album éponyme de Kvelertak avait placé la barre TRÈS haut. Comme si ce groupe s’était vu insuffler toute l’énergie et le magnétisme des dieux du grand Nord, un truc méchamment puissant auquel personne ne peut résister. Le coup de massue a été tel, que forcément, tout le monde avait de grosses attentes concernant « Meir ». Et pourtant, dans le cas de Kvelertak, rien ne sert de trop anticiper : il suffit de kiffer.

La première chose qui frappe lorsqu’on écoute l’intro « Åpenbaring », c’est l’ambiance purement stadium qui s’en dégage. Et même si la plupart des tracks nous foutent du blast plein la tronche, l’album gravite plus que jamais autour d’une vibe virilement festive à la Turbonegro (tiens, des copains !). « Meir » est une évolution par rapport à « Kvelertak », dans le sens où le groupe a dépassé ses limites en terme de composition. Si vous pensiez qu’il s’agissait « juste » de prendre une dose de brutal, vous étiez loin du compte. Chaque morceau est un Kinder Surprise : versatile, le groupe s’amuse à chambouler tempos et atmosphères sans préavis, pour vous pondre de grands moments de rock épique à trois guitares (« Tordenbrak ») ou des break aussi poignants qu’inattendus (« Bruane Brenn »). Et quand en pleine tornade punk hardcore vient se caler un solo à la Lawrence d’Arabie (« Snilespik »), alors on crie AU GÉNIE. N’en déplaise aux détracteurs, il n’y a vraiment que ce génie de Kurt Ballou pour capter l’esprit Kvelertak et mettre en valeur leur travail de façon si spectaculaire.

Non seulement « Meir » voit la technique et le talent de hurleur d’Erlend Hjelvik décuplé, mais tout le groupe est désormais mis à contribution pour les voix. Tout le monde gueule sur les refrains, c’est le bordel, c’est la teuf. « Meir », c’est Black Flag, Nirvana, AC/DC et Entombed réunis dans la même pièce avec plein d’alcool, de drogues et de bonnes vibes. Il y a comme une odeur de C4 dans la pièce… Plus vous écouterez cet album, plus vous tomberez amoureux de ses riffs classiques, de ses coups d’éclats surprenants, et surtout : de sa bonne humeur +++. C’est pas un hasard si les boys ont choisi de clore ce chapitre sur leur morceau égo trip vitaminé « Kvelertak »…

Last modified: 13 octobre 2013