CANCER BATS @ Le Krakatoa (Bordeaux, 12.01.13)

Written by Live

Les Cancer Bats sont de vrais hors-la-loi de l’étiquette musicale. Ils ont la rage d’un groupe de hardcore, font suinter les enceintes avec la même détermination qu’un groupe punk, et possèdent le son lourd d’un groupe de heavy. Sur scène, Cancer Bats, c’est un putain de big bang. Alors comment vous dire qu’en ce pluvieux samedi de janvier, je n’étais certainement pas venue me réchauffer les oreilles au son de l’électrocore mainstream de Enter Shikari : ce sont bien les Canadiens qui sont dans ma ligne de mire. Et on a clairement pris la dérouillée qu’on était venus chercher…(Photos : OLIVIER SEGUIN)

On avait du mal à croire que le groupe parviendrait à honorer sa date bordelaise. Après le message sur Facebook du groupe la veille, coincė à Barcelone pour cause de van en panne, puis l’annonce un peu plus tard d’un malade dans le camp d’Enter Shikari, on ne les attendait plus. Mais la motivation et la débrouille sont toujours vainqueurs en tournée, et c’est un Liam Cormier ravi d’être là que je rencontre plus tôt dans la soirée pour une interview comme vous n’en avez encore jamais lues sur ce blog. Et à en croire les balances qui suivent, ça va définitivement ch*** ce soir !

20h, le Krakatoa, un constat : il n’y a pas foule. 20h40, pas de pitié : le concert commence. Euuuh bon, j’avais pas fini ma bière, mais que diable : ni une ni deux, je me rue dans la fosse photo pour prendre quelques clichés, expédiés, puisque la sécu nous dégage courtoisement au bout d’à peine deux morceaux. C’est pas le moment de se plaindre, le show est déjà lancé à 200 à l’heure, je file donc illico rejoindre mes potes dans la fosse pour profiter de la frénésie qui règne sur scène…

Et quelle performance ! À ce stade ce n’est plus de l’énergie, mais une tornade électrostatique. Chaque cm2 de la scène est foulėe et trempėe de sueur par Cormier, pendant que le reste du groupe vit le show at full speed, sans perdre son temps dans des respirations inutiles (pourquoi respirer, sérieux ?). Et même si le manque de temps morts doit sûrement foutre le mal de mer aux âmes sensibles, ben ça bastonne, donc ça fonctionne. Contrairement à Enter Shikari qui mise tout sur son matos high-tech et son décor scénique, CANCER BATS est un groupe qui explose sans artifices, aussi efficace dans une cave humide que sur la scène froide d’un gros festival. Leur musique, hybride de Hatebreed et Black Label Society, peut surprendre, mais surtout, elle a la capacité de RALLIER. La majorité du public, qui avait l’air de n’avoir jamais entendu parler de Cancer Bats auparavant, est en train de se faire convertir de force.

De la dizaine de morceaux joués, ce sont ceux de « Dead Set On A Living » qui provoquent le plus de réactions chez les fans (trop peu nombreux, il faut le dire). Le frontman gagne les derniers réticents à sa cause grâce à de sympathiques interventions en français, et c’est ainsi que plus le set progresse, plus les acclamations se font vigoureuses. « Road Sick » délie les nuques, la reprise de « Sabotage » des Beastie Boys cloue définitivement tout ceux qui découvraient le groupe ce soir (à quand une carrière dans le rap, Liam ?), alors que « R.A.T.S » met le coup de parpaing ultime. En tout partialité, je dirais que l’audience a pris un électrochoc : d’après les réactions à chaud entendues à la pause et le nombre de personnes qui se sont rendues au merch du groupe, la performance survitaminée des Canadiens a mis pas mal de monde sur le cul. Tout le monde s’entendra sur le fait que leur show était trop court, et que par la suite, Enter Shikari ne laissera qu’un souvenir mitigé aux curieux dont je faisais partie. Mais ça, c’est encore une autre histoire…

CANCER BATS FTW.

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D’ENTER SHIKARI ET CANCER BATS À LA CIGALE (PARIS, 25/01/13)
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Last modified: 16 octobre 2013