Au rayon chaotic hardcore, si nous sommes habitués à quelques groupes références, c’était généralement depuis l’autre côté de l’Atlantique que ça arrivait dans nos oreilles. Mais ça, c’était avant. Parce que désormais il faudra compter sur Something Animal, quintette parisien, qui vient de sortir son deuxième EP « Bestial Curse Part 1. »
Après avoir fait leurs armes dans divers groupes de punk/hardcore (de Mike Revolata à Midnight Blackout, en passant par Aphrodite’s Baby et Blasted, et même un cover band punk de Joe Dassin !), sans nul doute abreuvés par les dites influences ricaines que les amateurs retrouveront aisément, la bestialité du combo prend forme avec un premier EP « Urban Zoology » en 2019. Les explosions hardcore retranscrivent la violence d’une société destructrice où la perte d’humanité et les travers qui la sillonnent ne font que la conduire inexorablement à sa perte.
Mais Something Animal ne fait pas dans la psychanalyse de comptoir, offrant plutôt un cri d’éveil via une colère, capturée et recrachée, pour accompagner la lutte quotidienne pour ne pas perdre nos valeurs humaines. Et quelle colère ! Si le chant de Daz, bien en avant, nous saute au visage, c’est sans compter sur des guitares tranchantes comme des hachoirs et une batterie à la frappe implacable et impeccable qui groove dans une mare de sang.
La violence musicale étant le reflet de celle la société actuelle, « Bestial Curse » envoie cinq coups de griffes et met en lumière les qualités d’un groupe qui n’a rien à envier à ses pairs. Remettez-vous vite : ceci n’est qu’une première partie, deux autres vont suivre prochainement !
Last modified: 20 février 2024