Des volcans, du froid, du cinéma très barré, des geysers et des adorateurs de Bjork (sans Brant devant). Voilà ce qui me vient quand je pense à l’Islande. Ça et mon voyage en ces terres il y a quelques années, mais je garde ce petit jardin secret pour moi. Ce mardi soir, l’Islande s’installait donc au Connexion pour une soirée de revival rock 70’s au doux fumé proto-stoner des plus alléchants, avec Volcanova et The Vintage Caravan, rien que ça.
Volcanova attaque à l’énergie. Les mecs sont ravis d’être là, souriants et ils déballent tout leur attirail proto hardos pour nous séduire. Les débardeurs noirs, les cheveux longs et gras, les guitares outrageusement stylées, le solo de batterie en mode plaisir coupable, tout y est. Jusqu’à cette cowbell sur mixée, seul petit bémol pour moi. Bien sûr ça sent la testostérone, c’est un peu kitsch et ça ne révolutionne rien mais c’est carrément efficace.
“Super duper van”, “I’m Off”, “Lights”, et une version extra longue durée de “Sushi Sam”, on peut dire que le premier album du groupe fût à l’honneur ce soir. « Support us because… we love you. » C’est donc avec ce set régressif mais d’un entrain incroyable que la soirée fut lancée.
Peu après 21h The Vintage Caravan embrase la scène. L’énergie du trio est difficile à décrire tant tous les potards sont poussés à 11. Le groupe nous gratifie même très vite d’un petit plan de gratte improvisé et sobrement nommé “Toulouse Boogie” avant d’enchaîner sur “Crystallized”. On retrouvera d’autres tubes comme “Can’t Get You Out of My Mind”, “Reset”, “Expand your Mind” ou “On The Run”. Évidemment, le frontman fait le show, régalant par ses soli de guitare tout autant que par son pantalon de Beetlejuice.
La bonne ambiance est de rigueur dans ce public un peu clairsemé mais totalement conquis à la cause des Nordiques. Ça danse, ça saute, ça pogote gentiment, ça boit, ça rit, ça chante, ça slame, bref : ça vit. Pour cette énième date reporté maintes fois c’est un vrai bonheur que de voir cette ambiance dans la salle. Visiblement le groupe a passé son jour off sur Toulouse la veille, ça explique peut être la débauche d’énergie du combo.
“Forgotten” aura fait office de décharge punk et envoie le public sur orbite. Un public particulièrement hétéroclite avec un enfant de 5 ans, casque anti bruit vissé sur les oreilles, lui même scotché aux épaules de papa côtoyant une mamie aux cheveux bleus vivant sa meilleure vie. Et oui, c’est aussi ça le rock. À noter que le groupe n’aura pas hésité à tenter des titres moins envolés comme “Clarity” en mode acoustique et ce sans perdre son audience. “Midnight Meditation” en rappel express et voilà qu’après presque une heure trente de show, les lumières se rallument.
Il m’a rarement été donné de voir autant de béatitude sur des visages en sortie d’un concert. Tout le monde a pris son pied ce soir : les musiciens, les techniciens, le public, l’orga. Des soirées comme ça, on en reprend quand vous voulez.
Last modified: 9 octobre 2022