Fin de semaine et temps pluvieux sur Nantes. Besoin d’un bon remontant ? Pas de problème, la soirée qu’il fallait se tenait au Ferrailleur sur le célèbre quai des Antilles, face aux non moins célèbres anneaux illuminés de Buren. La soirée était organisée par un jeune groupe déjà bien actif sur la scène nantaise : Inglorious Bad Stars. Et tant qu’à faire les choses bien, ils s’étaient entourés, excusez du peu, des locaux de Rust Theory et de 7 Weeks. (PHOTOS : Gaël Hervé)
Fondé à Nantes en 2013, RUST THEORY offre un rock lourd et puissant entre stoner rock, grunge et heavy rock trapu. Avec un premier EP au compteur depuis peu, les locaux ont à coeur de l’éprouver sur scène et n’ont pas peur d’aller au front. Pour preuve avec une excellente première partie des très bons Los Disidentes De Los Sucio Motel au printemps dernier, où j’avais pour ma part découvert les Rust à grand coups de poutres dans le museau.
Les titres s’enchainent vite avec maîtrise et puissance vocale et rythmique. On passe du heavy rock martelé assez lent à un rythme plus rock’n roll, avec des pointes de voix parfois à la lisière du metalcore. Un aperçu d’une palette dont on sent bien que les lascars n’ont pas encore eu le temps de faire le tour, et c’est tant mieux, car cela nous laisse envisager de belles productions à venir. Les temps morts sont inexistants, le set est court avec seulement sept titres, dont ceux de l’EP fraichement sorti du four. Mais voilà, c’est fait, le public est chaud. Fab et sa bande peuvent prendre le relai.
Le temps d’une bière et et c’est déjà reparti avec INGLORIOUS BAD STARS. Il n’y a pas si longtemps, ils n’étaient encore qu’un duo qui recherchait à compléter son lineup avec une guitare lead et une basse. À cette époque sortait l’EP Leech qui augurait déjà d’un très bon potentiel, même si cela reste sage par rapport à ce que le groupe peut donner en live, tant toute l’énergie dégagée est à peine perceptible dans l’EP. Même tarif que pour Rust Theory avec une setlist de 35 mn de bonheur auditif, et un début de set orienté rock’n roll et stoner, une pointe de 60’s sur certains titres (j’ai même vu un couple danser le rock en front de scène !) et une fin de set plus heavy. Une très belle performance qui nous aura fait voyager dans l’univers complexe de ce jeune groupe aux influences telles que QOTSA, Alice in Chains ou encore TriggerFinger.
Les limougeauds de 7 WEEKS ne sont pas très souvent dans la région. Même si j’avais pu les voir lors du dernier Motocultor, c’est un mini événement que de pouvoir les contempler ce soir sur la scène du Ferrailleur, en tête d’affiche d’une très belle date organisée par Inglorious Bad Stars, dont le frontman Fab a par le passé fait un bout de chemin avec 7Weeks.
Leur dernier album « A Farewell to Dawn » sorti l’an dernier est un très bel opus qui confirme la maturité du groupe aujourd’hui bien en place sur la scène stoner/heavy rock. Le groupe propose une setlist assez équilibrée entre les différents albums, même si la plupart des hits du dernier sont passés en début de set. L’ensemble déroule, c’est propre, le son est massif et maitrisé. J’apprécie mais ne peux m’empêcher de trouver cela presque trop sage après le passage des excités précédents. Car l’univers de 7 Weeks peut être lourd et massif, mais il peut aussi tout dynamiter sur son passage, il suffit de voir et écouter « Acid Rain » en live pour s’en convaincre.
En fin de set, Julien appelle Fab d’Inglorious BS sur scène pour interpréter quelques morceaux. Un beau clin d’oeil à son passage chez les 7 Weeks. Lorsqu’arrive le dernier morceau « 600 Miles », je me dis que le set a été raccourci tant le temps est passé vite. Et pourtant non, une heure de show, 14 titres, le compte y est. C’était riche, du bon son, de la sueur, des copains, des sourires sur les visages, des bières dans les mains, de la chaleur dans les coeurs… Une excellente soirée.
Last modified: 6 novembre 2017