MONOLORD + CONAN @ Nantes (Scène Michelet, 09.10.17)

Written by Live

Ca y’est : la saison de la Bûche est belle et bien là, démarrée sur les chapeaux de roues par plusieurs concerts de qualité en à peine plus d’une semaine. Et hier soir, pour leur 27ème représentation, la team Stoned Orgies avait mis les petits plats dans les grands en faisant venir pour la première fois à Nantes les suédois de MONOLORD, accompagnés des anglais de CONAN (eux habitués à passer par chez nous). Pour l’occasion, c’était dans une Scène Michelet fraîchement relookée que les réjouissances se sont déroulées. (PHOTOS : La Faute À Rélie)

Arrivant en avance pour profiter de la terrasse et d’une bonne IPA en bonne compagnie, je suis surpris par la quantité de merch que les groupes avaient à disposition : des tonnes de t-shirts, les traditionnels vinyls, mais aussi pour Monolord du café, des mugs, etc. Au moins, il y en a pour toutes les bourses et certains se sont fait plaisir !

Mais revenons à la musique. Ce soir, nous avons la chance d’avoir aux manettes un ingé son extraordinaire et qui aura été la clé du succès de ce concert. Parce que faire sonner aussi bien des groupes aussi lourds dans une salle comme Michelet, c’est un sacré défi. Déjà les vidéos de la veille à Paris m’avaient mis en éveil, comme un ultime avertissement : « attention perte de gravité, effondrement probable ».

Et quand CONAN entament leur set, j’ai à peine le temps de me faufiler devant que ça envoie tout de suite très fort, avec un son très clair. Je suis rapidement comblé puisque dès le deuxième morceau n’est autre que « Throne of Fire », mon titre préféré des Anglais, qui déchirent Michelet de part en part ! Et ça n’est pas la salle remplie qui me contredira, ça headbangue jusqu’au fond pendant tout le set. Je suis d’autant plus immergé dans leur musique que je suis face au batteur, Johnny King, un monstre : son jeu est sidérant. D’une part parce que c’est un géant et qu’on a l’impression que le kit est minuscule, d’autre part parce qu’il frappe avec une précision chirurgicale et une force herculéenne (d’ailleurs il cassera des cymbales pendant le set). Proprement hallucinant de voir sa vitesse et son intensité sur une musique si lourde et lente ! Conan, plus je les vois, plus je prends mon pied. Vivement le prochain passage !

Après cette entrée en matière, il fait déjà chaud à Michelet ! Une bonne excuse pour se rafraîchir et célébrer la belle affluence présente ce soir (sold-out !). C’est un évènement de voir MONOLORD à Nantes, les Suédois venant défendre leur troisième album Rust. Le set démarre avec le titre ouvrant Rust, et comme pour Conan, le son est aussi clair que… pfff, impossible de trouver le terme exact. Imaginez des nuées de bombardiers vrombissant au-dessus de vos têtes et lâchant leurs bombes, faisant trembler le sol sous vos pieds à des kilomètres. Vous y êtes ? Et bien ça doit commencer à se rapprocher de ce Michelet a vécu. Une onde sonore si puissante qu’il est difficile de croire que ce sont juste trois mecs qui créent ce cataclysme.

Les morceaux s’enchaînent, plus planants et propices à la transe, jusqu’aux premières notes de « Rust ». Ce morceau a quelque chose d’addictif, de plaisir primaire, et il claque ! L’atmosphère est irrespirable, on crève de chaud, mais on ruisselle de plaisir. Mais le sommet de la soirée survient avec le final, le fabuleux « Empress Rising », étiré sur 18 minutes de folie. Tout le monde est abasourdi par le concert, et d’autant plus étonné que Michelet soit encore debout. J’étais prêt à passer un bon moment en musique, j’ai vécu une soirée mémorable ! Merci Stoned Orgies !

Last modified: 19 décembre 2017