Ils sont deux, ils viennent de Hambourg et tabassent plus que n’importe quel quintet berserk norvégien : les « blackened punks » MANTAR débarquent avec leur second opus Ode To The Flame, une bombe sonore aussi méchante que réjouissante qui va foutre le feu au statu quo qui règne actuellement dans le metal. Clairement l’une des sorties heavy les plus rentre-dedans de l’année, et les groupes de suiveurs qui inondent la toile devront décupler d’efforts pour me faire dire le contraire !
MANTAR… J’avais vaguement vu circuler le nom au sein de mon cercle d’initiés (notamment parce qu’ils passent aux Doomed Gatherings en mai prochain à Paris), mais comme pour les dix millions de liens que je vois passer chaque jour sur les réseaux, je n’avais pas forcément pris le temps de cliquer. Ce n’est que lorsque j’ai décidé de composer mon running order pour le Desertfest Londres que je me suis dit « arrête la déconne, il faudrait quand même que tu saches de quoi il retourne ». Tout juste sorti sur Nuclear Blast, j’ai donc pu découvrir Ode To The Flame sur le Bandcamp du groupe, et… BORDEL. CTE CLAQUE.
Lancez le premier titre « Carnal Rising » et vous ouvrirez les portes de l’Enfer. Un Enfer prenant la forme d’un gigantesque club sous-terrain où des strip-teaseuses complètement ivres ondulent sur des podiums surplombant un circle pit interminable. Dans la synergie la plus totale, ce duo gratte-batterie forme un furieux mélange de black metal et de punk sous stéroïdes, le tout baignant dans une mare de bourbe où le duo casse allègrement des mâchoires. Ma première pensée va à Kvelertak pour le mélange de saveurs à la fois vénère et efficace, sauf que les Norvégiens passeraient presque pour des Bisounours à côté de la machine de guerre heavy qu’est MANTAR. Évoluant entre la vélocité et l’ardeur du punk metal et des hymnes lourds et crasseux sludge/doom, chacun des dix morceaux char d’assaut qui compose cet album vous donnera instantanément envie de faire éclater une baston générale (un peu comme quand vous matez « Green Street Hooligans » ou que vous écoutez Herder). Et les grooves crades à la Earth Ship alors que les mecs n’ont même pas de bassiste, on en parle ? Un mot : « Schwanenstein ».
Gage de qualité et d’authenticité, leur premier album Death By Burning était sorti il y a deux ans chez Svart Records. Avec ce second opus sur le tentaculaire label Nuclear Blast, MANTAR gardent la rage au ventre, font ressortir nos pires instincts (pour le meilleur), et pondent l’un des albums les plus accrocheurs que le metal extrême aura vu naître cette année. J’attends de voir qui va réussir à surpasser le duo allemand d’ici décembre, mais je peux déjà vous dire que Ode To The Flame a déjà tout pour finir sur le podium des Bûches 2016…
ARTISTE : Mantar
TITRE : « Ode To The Flame »
DATE DE SORTIE : 15 avril 2016
LABEL : Nuclear Blast Records
GENRE : Blackened doom punk
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Last modified: 12 juillet 2017