10 minutes avec Thomas Brenna et Stian Helle de LONELY KAMEL

Written by Interview

Pour fêter la sortie de leur nouvel album « Shit City » cet automne, les norvégiens LONELY KAMEL sont partis en croisade dans toute l’Europe avec leurs frangins de THE ORDER OF ISRAFEL pour dispenser la bonne parole du blues et du heavy. Dernière date de la tournée, le Divan Du Monde à Paris restera dans les annales live du groupe, les fidèles du groupe mettant un boxon sans précédent. Sérieusement, les gens reprenaient les morceaux en coeur, les slammeurs ne cessaient de valdinguer dans la fosse (si bien qu’il était impossible de se trémousser pendant « Damn You’re Hot », vous le vivez ?), un circle pit a même pris forme… Énergie et bonne humeur de la première à la dernière seconde. Sollicitée la veille même du concert par l’orga des Stoned Gatherings pour faire une rapide interview du groupe, je me suis donc retrouvée pour la deuxième fois cette année en compagnie des camélidés scandinaves. Quelques minutes après ce concert de fou furieux, Thomas Brenna (Kamel en chef) et Stian Helle (montagne de groove) se sont installé confortablement dans les sofas baroques du Divan, pour un questions-réponses sans filtre. The boys are back in town…

Pour commencer, pouvez-vous présenter Lonely Kamel en quelques mots ?

Thomas Brenna (chant & guitare) : « Blues, groove and a bottle of booze ». Voilà ce que c’est !

Pourquoi devrait-on se ruer chez le disquaire le plus proche pour acheter votre nouvel album « Shit City » ? 

Stian Helle (basse) : Parce qu’il est génial ! Écoute-le cinq fois, tu commenceras à le saisir à la cinquième écoute.
Thomas : Il y a des morceaux qui te mettent une droite direct comme « Shit City », « I Feel Sick » ou « Freezing », et d’autres qu’il faut plus prendre le temps d’écouter. Ce sont les caractéristiques d’un bon album.

Qu’est ce qui fait vibrer les Kamels dans la vie de tous les jours ?

Thomas : Collectionner les timbres, observer les oiseaux… (rires)
Stian : Thomas est très porté sur la nourriture et Lukas aime beaucoup les châteaux, ce genre de trucs. Moi je collectionne les disques et je fais des listes… de choses.
Thomas : Espen est le manuel du groupe.

Son truc à lui, c’est de tabasser les fûts…

Thomas : Voilà. Il détruit les batteries et construit des rampes. (rires)

Votre nouvel opus se nomme « Shit City ». Quel représente le mot « shit » à votre sens ? 

Thomas : Ça peut avoir un sens super positif avec l’expression « it’s the shit », comme le concert de ce soir. Et puis d’autres fois, c’est juste la merde, quand rien ne va.
Stian : Ce soir c’était le boxon, meilleur public de toute la tournée. Les gens connaissaient les paroles, ils montaient sur scène et slammaient, un peu comme s’ils avaient attendu ce moment depuis toujours.

Tout à l’heure vous disiez que Lonely Kamel, c’est surtout une histoire de « blues, groove et bonne picole »… Donc je dois vous le demander : quel est votre boisson préférée ? 

Thomas : Rhum-Coca, et toutes sortes de rhum. C’est même marqué sur notre rider, comme ça on a une bonne bouteille de rhum chaque soir, c’est sympa.
Stian : Le White Russian, même si j’en bois pas souvent.

Comme Big Lebowski !

Stian : Haha, j’y avais même pas pensé !
Thomas : Sinon, Lukas est de plus en plus branché vin, et Espen boit… de la limonade.

C’est quoi la prochaine étape pour le groupe ?

Stian : Tourner dans de nouveaux pays comme l’Espagne, le Portugal…
Thomas : Faire la première partie de Metallica ou un truc du genre.
Stian : Non, Metallica qui ouvrirait pour nous, c’est ça notre but ultime ! (rires)
Thomas : On prend des gallons chaque année, étape par étape. On n’a rien eu gratuitement, on prend la route à nos frais, et on reviens chez nous complètement fauchés. Mais à chaque fois, on prend un pied monstre. Donc, jouer devant plus de monde et faire de la bonne musique, voilà ce qu’on aimerait.

Dernière question : « damn, you’re hot »… D’accord, mais qui donc ?

Stian : Toi, t’es hot ! (rires)
Thomas : Ma copine, avec qui je suis depuis dix ans, c’est elle qui m’a inspiré ce morceau. Dans tous les cas, c’est un morceau auquel tout le monde peut s’identifier.
Stian : Il a un double sens, un peu comme le morceau « Shit City ».

Comme je vous disais avant qu’on ne commence, j’ai parcouru un peu toutes les interviews que vous avez faites récemment, et il y a cette même question qui revient systématiquement « c’est quoi Shit City ? de quelle ville parlez-vous ? ». J’imagine qu’il n’y a pas qu’une seule réponse à cette question. 

Thomas : Je crois que chaque ville peut être merdique à sa manière. Mais chaque ville peut aussi être parfaite, comme Paris ce soir. À l’époque où ce titre nous est venu, c’était un peu la merde à Oslo. Tu sais, quand la neige commence à fondre et que tout a l’air dégueulasse.
Stian : C’est la frustration d’avoir toujours vécu dans la même ville. On s’amuse, on adore Oslo, mais cet hiver on était tous là « putain, il faut vraiment qu’on fasse quelque chose ». Enfin, que tu sois à Paris, Gothenburg ou New-York, c’est partout pareil. Life is shitty !

Le mot de la fin ?

Stian : On a une demi-heure ? Ok, alors j’aimerais me révolter contre le gouvernement et tous les politiciens… (rires) Plus sérieusement, cet endroit, le Divan du Monde, c’est de loin le plus bel endroit où on ait joué.
Thomas : C’était vraiment super de tourner avec nos amis de The Order Of Israfel. Ils démarrent tout juste et vont devenir énormes. Ils sont de Gothenburg à trois heures d’Oslo, donc je pense qu’on va rester en contact et passer du temps ensemble.

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Last modified: 17 juin 2019