CROWBAR est une putain d’arme de destruction massive sur album, ça tout le monde le sait. N’ayant encore jamais eu le privilège de voir le groupe de NOLA en live, j’attendais la confirmation que le groupe est tout aussi écrasant sur scène. Y’a pas à dire : CROWBAR a mis les points sur les I à tout le monde hier soir au Nouveau Casino de Paris. Et le groupe parisien HANGMAN’S CHAIR, fils illégitimes des saints patrons du sludge, ont aussi fait très très mal… Attention, poids lourds en approche.
Malgré le pic de canicule sur Paris hier, il ne m’a pourtant absolument pas coûté de traverser la ville par 40°C (en même temps j’étais venue de Bordeaux pour l’occasion) car le jeu en valait la chandelle : CROWfuckingBAR au Nouveau Casino. Ouais ouais. La « Heavyweight Division » de New-Orléans de passage à Paname, si t’es fan de sludge, tu ne te poses même pas la question, c’est tout. Au rendez-vous rue Oberkampf vers 18h30 avec une poignée de fans, je vois passer les membres du groupe deux par deux, et revenir avec des kebabs d’un mètre de long. Il faut ce qu’il faut pour nourrir la machine sudiste, c’est un fait. Passons maintenant au gig, vous voulez bien ?
HANGMAN’S CHAIR (Facebook + Bandcamp)
On entend des cris de réjouissance émaner de la foule, faut dire que l’album « Hope//Dope//Rope » sorti récemment a fait sa ptite sensation dans le monde du stoner et du doom. Première chose que je trouve cool dans ce set : le son est vraiment bon et rend justice à la zik éclatante du groupe. De mon 1er rang, c’est pas le top pour profiter des voix, mais j’entends nettement que le chanteur assure. Ça c’est la deuxième agréable surprise : aucune déperdition de qualité entre ce que j’ai écouté du groupe et ce que j’ai devant les yeux ce soir. Troisième agréable surprise : ils jouent mon titre phare tiré du split avec Drawers, « I Am The Problem ». Grand moment d’émotion pour Beeho. Grand moment d’émotion pour le reste du public aussi, je pense. La salle est super enthousiaste pendant la performance d’HANGMAN’S CHAIR, fan comme non-initiés, et moi je vous dis un truc : ce putain de groupe est à suivre, bordel. Alors écoutez-les, allez-les voir, achetez leur LP, faites quelque chose !
CROWBAR (site officiel + Facebook)
La pression monte, au sens propre comme figuré, parce ce qu’on se prend dans les tympans un retour d’ondes vibratoires carrément insupportables. Sans doute les derniers tests de matos… Mes organes viennent d’imploser, remarque j’en avais pas forcément besoin pour la suite… Dès que Bruders et Windstein foulent la scène, les cris d’amour jaillissent de partout : honnêtement je suis agréablement surprise de la popularité du groupe ici bas ! Les premiers morceaux sont dans le registre ultra fat et lent du groupe, et les cerveaux engourdis mettent visiblement un peu de temps à se faire à ce coup de massue monumental…
Avec l’hymne « The Lasting Dose » et toute l’émotion qui s’en dégage, on comprend enfin ce qui se passe… Windstein chante la désolation et le trouble, et pourtant on se sent comme protégés de tout mal, totalement invincibles au coeur de cette armure de riffs lourds, de groove sourd et de rythmes incisifs (d’ailleurs, ce n’est qu’aujourd’hui que je réalise à quel point Tommy Buckley défouraille). On est fin prêts pour la big décharge : « Sever The Wicked Hand », « Self-Inflicted » ou « High Rate Of Extinction », CROWBAR est dans la place, motherfuckers ! Et c’est marrant car au lieu de partir en moshpit, la fosse se balance tranquillement avec le sourire aux lèvres. D’ailleurs chez Crowbar, le sourire est tout aussi visible, entre les échanges complices de Pat Bruders à Matt Brunson, et les blagounettes de Buckley qui part dans des délires qu’il est seul à comprendre. En parlant des zikos, je suis complètement hypnotisée par la présence de Pat et son jeu de basse super agressif et pointu. Enfin, il faut bien avouer que le beau Matt de l’autre côté me pousse quand même un peu à décoller mes yeux du bassiste… Quand à notre ami Kirk, que ce soit avec Crowbar ou Down, l’homme fait toujours figure de roc, usant de son charisme naturel et de son amour pour les fans, venant « jouer » avec ces derniers ou les caméras présentes (dont la mienne !)… Une heure de show brutal et captivant s’écoule et le groupe quitte déjà la scène. Bon sang que c’est passé vite !!! Un ptit rappel avec « I Have Failed » et là c’est vraiment fini.
J’avais pas vraiment envie d’aller embêter Kirk et Pat, alors lorsque je vois Matt traîner dans un coin à la fin du show, je me dis « quand même ! » et fonce. Le grand brun à la moustache de D’Artagnan me confie alors qu’il est encore hyper surpris de l’accueil des Parisiens ce soir, étant donné que le public ne s’était pas montré aussi enthousiaste lors de leur dernier passage à Paris. Il est donc très heureux, et annonce carrément que c’est de loin son meilleur concert de toute la tournée ! (ils disent tous ça, mais là je sens que c’est sincère)
CROWBAR vient de démontrer qu’on peut jouer un sludge sudiste massif tout en communicant énormément de bonnes ondes et de fun au public. On prend un plaisir monstre à voir les quatre gaillards sur scène, que l’on connaisse ou non leur musique. Après ce soir, je confirme que le surnom de « Heavyweights of Metal » s’applique non seulement au son massif de CROWBAR, mais aussi et surtout à leur putain de présence sur scène. « All they had, they gave… »
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Last modified: 16 octobre 2013