Enfin le retour ! Premier Desertfest de l’histoire, l’édition londonienne fait figure non seulement d’incontournable mais surtout de lancement de la saison des festivals. Et après deux ans d’absence à cause de cette foutue pandémie, c’est une affiche incroyable de qualité et de diversité qui nous est proposée cette année, entre seigneurs de la scène stoner, doom et sludge, valeurs montantes et découvertes, dans des genres bien plus larges que le nom du festival (la soirée du vendredi au Black Heart n’est pas faite pour les fragiles). L’orga a mis les petits plats dans les grands pour cette édition anniversaire qui promet d’être mémorable. Voici les groupes que vous devez voir ou vous le regretterez jusqu’à la fin de votre gueule de bois ! (Photo par Sam Huddleston – Texte par Yannick K., Lord Pierro et Beeho)
VENDREDI 29 AVRIL
Lowrider – S’il est un groupe qui a redonné ses lettres de noblesse au mot « stoner », ce sont bien les Suédois de Lowrider. Leur album « Refractions » est toujours l’album de l’année depuis duex ans et ne risque pas d’être détrôné, sauf par leur prochain peut-être. D’ailleurs, de nouveaux titres seront joués lors de leur set. Immanquable ! – LP
Steak – La fête en famille du Desertfest ne serait rien sans… Steak. Pourquoi donc s’en priver ? Ici Steak joue à domicile pour présenter son nouvel album fraichement sorti chez Ripple Music. Il y a pire pour une release party dont il y a fort à parier qu’elle se transformera en plébiscite. Une belle fête en perspective ! – YK
Slift – On le sait que la destinée de l’Astronef Slift est d’aller loin, très loin vers d’autres cieux. Avec Hangman’s Chair, Slift est le digne représentant d’une scène française qui se conjugue aussi à l’international. Le Desertfest Londres est le dernier arrêt en orbite, le passage obligé, avant de filer vers les étoiles psyché. – YK
Bonnacoos of Doom – Les organisateurs prennent plaisir à cacher dans leur programmation quelques surprises pour nous prendre à contrepied, et Bonnacons of Doom est certainement celui qui nous a le plus teasé. Vibrations surnaturelles, frénésies répétitives et chant (très haut) perché devraient finir de vous convaincre que cette bizarrerie vaut bien plus que le buzz sur une affiche. – YK
The Brothers Keg – C’est peut-être encore Tom Hobson, le guitariste, qui décrit le mieux le son de The Brothers Keg : « HP Lovecraft croise le Flash Gordon de Queen en écoutant la B.O. de La Guerre des Mondes de Jeff Wayne à la mauvaise vitesse, tout en fumant un joint trempé dans du poppers ». La preuve qu’on peut avoir le sourire avec du Doom. – YK
Integrity – Si le hardcore au sens primitif du genre doit être incarné par un seul groupe en dehors des USA, c’est bien Integrity qui en est la référence absolue et leur quatrième décennie d’activité démontre toute la force de ce groupe. Date unique au Royaume-Uni, une poignée de dates prévues ailleurs : le genre de show unique en tous points. – LP
Dunes – S’il n’y a pas de désert et encore moins de soleil à Newcastle, cela n’empêche nullement le trio Dunes de balancer un stoner pur jus et tout en énergie, parfait pour accompagner une virée au pub et se lancer dans une soirée endiablée. – LP
SAMEDI 30 AVRIL
Orange Goblin – Orange Goblin c’est tout simplement le meilleur remède après ces deux années de disette sonique : 25 ans de tubes Heavy Rock enchainés à toute blinde. Pour sûr, l’enfer gagnera l’Electric Ballroom où les corps en sueur s’entrechoqueront avec fracas. Total mayhem ! – YK
Shellac – Que vient foutre le groupe noise rock barré sur cette affiche ? Vous mettre une branlée et détruire vos tympans ! Les apparitions de la bande à Albini sont à peine plus fréquentes que les passages de la comète de Halley et leurs shows sont toujours aussi mémorables qu’inattendus. – LP
Elephant Tree – Voici un groupe qui s’est pris la crise sanitaire en pleine gueule alors qu’il avait l’une des meilleures sorties de 2020 à défendre sur scène. Leur dernier album « Habits » est l’expression d’un groupe cultivé et au sens mélodique affûté, une construction sonore ingénieuse modelée par des opposés et nourrissant un genre qui se regarde souvent le nombril. Aller les voir en live ne sera que rendre justice à ce travail. – YK
Hangman’s Chair – Les banlieusards parisiens se présentent à Londres avec un nouvel album qui va forcément rappeler au public britannique les plus belles heures de la coldwave et, à n’en pas douter, retourner l’Underworld de plaisir par la beauté de leurs compositions. – LP
Your Highness – Les majestés belges vont vous transporter dans un bayou poisseux et vénéneux avec leur sludge suintant par tous les murs du Black Heart. Ajoutez-y un mordant punk, une bonne dose d’humour communicative et vous avez la recette parfaite de votre mandale du samedi. – YK
DIMANCHE 1er MAI
YOB – Combien y a-t-il encore de groupes de doom dignes de ce nom et encore en vie capable de retourner un public en quelques notes ? Pas plus que les doigts d’une main pour sûr, et YOB est de ceux-là. Préparez-vous à être écrasés par la lourdeur de leur musique et à ne pas vous en remettre. – LP
1782 – Prolongeant la tradition horror doom italienne, 1782 ne font ni dans la déconne ni dans la musique enjouée. Conscients du risque de faire trembler les murs du Devonshire Arms, l’orga du Deserfest prouve qu’il y en a pour tout le monde et dans toutes les variantes dans chaque salle. – LP
Trippy Wicked and The Cosmic Children of the Knight – Un groupe dont vous n’avez jamais entendu parler mais qui comprend pourtant d’éminents membres de la scène londonienne (Elephant Tree, Stubb…). Comment ne pas adorer leurs reprises truculentes de Crowbar à « Dragonaut » et le doom atmosphérique de leur dernier album en date « Underground » ? Vous nous remercierez plus tard. – B
Ten Foot Wizard – Pour terminer le week-end dans une explosion de riffs bluesy et de FUN, les très fortiches macuniens de Ten Foot Wizard vous régaleront avec leur mélange de « power blues, cat rock et fruit metal extrait de la barbe de Zeus », de quoi vous mettre en jambe pour l’ultime afterparty du week-end ! – B
Huntsmen – L’avantage d’un festival pointu comme le Desertfest, c’est la quantité de découvertes impromptues qu’il offre. Signés chez Prosthetic, ambassadeurs auto-proclamés d’un Americana Metal qui croise allègrement des sonorités à la Mastodon, Helms Alee, Pelican, Fleet Foxes ou Pink Floyd, les amateurs de musique hybride bien ficelée en auront pour leur argent. – B
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Last modified: 24 avril 2022