Très belle affiche concoctée par Blue Wave, avec la venue du super groupe américain Big Business, des sludgers noise furieux de Whores, et les suisses de Closet disco Queen pour ouvrir les festivités. (PHOTOS : Gaël Hervé)
À peine le temps de profiter de la terrasse et du soleil pour boire une bière que le concert démarre. Surprise, CLOSET DISCO QUEEN joue à même le sol, dans la fosse. Les compos de ce duo guitare/batterie purement instrumental prennent une dimension bien plus grasse et massive que sur album. Leur musique est la bande-son parfaite d’un road trip à travers le désert, avec des accélérations et montées pleines de fuzz, des passages posés et ralentis, mais toujours avec une énergie communicative et entraînante. Une excellente découverte, et en plus les gars sont adorables.
Pause bière avec les photographes pour évoquer le set des Suisses, puis c’est WHORES. qui attaque pied au plancher. C’est le groupe que j’attendais le plus sur cette affiche, tellement leur album Gold, sorti en fin d’année dernière avait été une tuerie. Et sur scène, c’est pareil. Mais en mieux ! Une énergie incroyable, un batteur avec une frappe démente, une basse de bucheron et un chanteur épileptique, le tout pour un set ultra punk et enfiévré. Dommage que le son sur la voix n’ai pas été à la hauteur, en tout cas devant.
Après un rafraichissement bien venu, le temps de me remettre de cette claque infligée par Whores. que c’est au tour de BIG BUSINESS de prendre possession de la scène. N’étant pas un grand fan de leurs albums (trop inégaux pour que je les apprécie pleinement), je n’en attendais pas grand-chose. C’était sans compter sur le talent de ce duo incroyable. Coady Willis n’est pas un batteur, en tout cas, pas au sens humain habituel : c’est un poulpe, une machine à frapper sans relâche et à un rythme effréné. Bien plus qu’une moitié de Melvins, Big Business est la touche stoner dans un fond noisy qui ne demande qu’à être libéré par le touché de basse de Jarred Warren. Monstrueux du début à la fin, c’est avec le sentiment d’un set bien trop court que nous sommes obligés de quitter la salle (qui était bien peu fournie ce soir, de manière totalement incompréhensible).
Sur le chemin du parking, je croise les gars de Whores prêts à embarquer. Je ne résiste pas à la causette avec leur chanteur Christian Lembach, pour le remercier de ce concert et lui demander quand est-ce qu’ils reviennent par ici (en septembre en principe !), avant de les laisser se reposer pour défoncer Bordeaux le lendemain. Un concert, 3 bûches, la soirée parfaite grâce à Blue Wave !
Last modified: 21 septembre 2017