10 questions stupides aux blues bros norvégiens LONELY KAMEL

Written by Interview

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses« . Les rockeurs d’Oslo LONELY KAMEL ont clairement un calibre bien chargé. Tels des bandits de grand chemin venus du Nord, ces quatre blues gentlemen ne vous feront toutefois aucun mal. Non, au lieu de ça, ils vous mettront du Bourbon dans le gosier et offriront à vos oreilles une explosion de rock « lourd, bluesy, humide et groovy », comme ils aiment à le qualifier. Au fil de leurs trois albums, LONELY KAMEL ont en effet révélé une formule accrocheuse à base d’un chant rauque et plein de soul, de riffs chauds bardés de lourdeur, et de grooves extrêmement sexy. Il est de ces groupes qui vous envoûtent dès la première fois où vous les voyez sur scène, vous rendant totalement addict. Pourtant, ils n’ont passé aucun pacte avec le diable, et n’ont aucune grosse machine marketing derrière eux : ils font juste (super bien) leur truc dans leur coin, laissant la sève du rock’n’roll infuser dans chacun de leur morceaux. C’est donc sans surprise que leur show au dernier Desertfest London fut un des moments forts du festival. Entre deux concerts, j’ai retrouvé les Norvégiens dans leur loge du Ballroom pour non pas un débrief promo comme on en fait trop souvent, mais une conversation détendue basée sur quelques questions un peu cons, il faut le dire… Je confirme que hors-scène, ces gars-là atteignent des sommets de coolitude. Et c’est exactement pour ça qu’on les aime ! (Photos: DR)

Ce sera ma seule question promo de toute l’interview, parce qu’il faut dire qu’elle titille pas mal de monde : quand prévoyez-vous de sortir un nouvel album ?

Thomas Brenna (guitare & chant) : À la fin du mois d’août, cette année. Ça fait un moment qu’on travaille sur nos nouveaux morceaux, maintenant !

Qu’est-ce qu’on peut attendre de ce nouveau Lonely Kamel ?

Lukas Paulsen (guitare & choeurs) : Il sera nul à chier. (rires)
TB : On va essayer de le rendre le plus merdique possible ! On va passer peu de temps en studio cette fois-ci. On enregistrera juste la basse et les morceaux en live, pour ensuite passer le plus de temps possible sur les détails.

La sortie d’un album est toujours synonyme d’une tournée, n’est ce pas ? 

TB : Ouais, on sera en Grande-Bretagne, en Scandinavie et en Europe du 12 septembre au 5 octobre prochains.

En parlant de tournée, quel morceau représente le mieux votre vie sur la route ? 

LP : « Turn The Page », celle de Bob Seger avec le saxo.
TB : The Proclaimers « 500 Miles ». (il se met à chanter) « When I wake up, yeah I know I’m gonna be, I’m gonna be the man who wakes up next to you« …
LP : En fait, Bob Seger c’est le morceau préféré de Stian, moi c’est « Wanted Dead Or Alive ». (ricanements)

Lonely-Kamel-band

De gauche à droite : Lukas Paulsen, Stian Helle, Thomas Brenna et Espen Nesset

Quelle est le truc dont vous ne pouvez pas vous passer en tournée ? 

TB : Du sommeil ! Je suis sérieux, sans ça je ne pourrais pas jouer. Et un groupe.
LP : Une gui…tare ?
Stian Helle (basse) : Ma brosse à dents.
TB : Disons juste des sous-vêtements et des chaussettes propres, et on est bons, haha !

(Le photographe du Desertfest, John White, rentre soudainement dans la pièce et demande si c’est bien le groupe Black Rainbows. Légèrement désappointés, les gars de Lonely Kamel l’invitent tout de même gentiment à « rester, mais à fermer sa gueule ».)

Quelle est la chose la plus bizarre qui vous soit arrivée en tournée ? 

LP : Finir en haut d’un arbre ? (rires)

Quoi !?

TB : Ouais, à Erfurt. Mon sac avait disparu, et ma copine a reçu un appel de la police allemande, disant qu’ils avaient retrouvé mon sac et mon passeport dans un arbre, quelque part. C’est un peu space, non ? Bizarre, bizarre… Enfin tu sais, pas mal d’histoires comme celle-là sont assez chiantes, surtout quand on les raconte pour la énième fois. Mais ce sont les petites choses qui rendent la vie en tournée plus fun.

Maintenant, une question perso. Vous faites quoi dans la vie, en dehors de la musique ?

En choeur : Agents secrets !
TB : On est un groupe très cultivé, c’est tout ce que je dirais. (rires)

L’endroit le plus cool où vous avez joué ?

LP : En Sardaigne pour le Duna Jam. Si tu n’y est jamais allée, vas-y.
TB : La Grèce était plutôt pas mal, on a joué deux concerts l’année dernière à Athènes et Thessaloniki. Ils avaient loué un van pour nous, qu’ils avaient rempli de bière, de boissons et de weed. On a passé quelques jours sur place, c’était vraiment cool !

Vous avez déjà joué en France, je me trompe ?

LP : La première fois, c’était au Glazart et c’était bof. La deuxième fois, c’était complètement dingue.

Tu dois parler des Stoned Gatherings, ils ont le meilleur public de tout Paris. 

LP : Il y avait genre des nibards…

C’est exactement ça ! 

TB : Ouais, c’était un vrai sauna. Ils faisait vraiment super chaud.

Quels sont les disques que vous écoutez le plus en ce moment ? 

LP : « Free » est l’album que j’écoute tous les jours dans ma voiture.
TB : On aime bien nos collègues norvégiens, en fait. Årabrot, Kvelertak (s’en suit un cours de prononciation sur la meilleure façon de dire « Kuh-ve-luh-tak » en norvégien, chacun y allant de sa propre version)… Un album que j’aime vraiment beaucoup, c’est « Blues Funeral » de Mark Lanegan. Je recommande vivement à tout le monde de l’écouter, et puis Lanegan est très bon en live.

Je vais vous quitter sur la question la plus bizarre. Si vous deviez incarner un personnage de film célèbre, qui seriez-vous ? 

TB : Le Big Lebowski. En fait, c’est Stian dans le film.
SH : Alf, l’alien cool. (rires)
LP : Je serais Gandalf. Ou Rust de True Detective. Ou Jesus dans Big Lebowski.
TB : « You can’t fuck with the Jesus » ! J’aimerais être Stan Marsh dans South Park, parce que j’ai toujours rêvé que Randy Marsh soit mon père… (rires) Désolé, hier on a joué avec Weedeater.

Le mot de la fin ?

LP : (avec un voix caverneuse) Faites gaffe aux Lonely Kameeeeel…
TB : On va être bien plus sur la route à présent, donc vous allez beaucoup plus nous voir. On a composé pas mal de nouveaux morceaux, donc avec un peu de chance, l’album sortira très bientôt.

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ET EN TOURNÉE DANS TOUTE L’EUROPE CET AUTOMNE ! 

Last modified: 3 août 2014