TRUCKFIGHTERS + WONDERBAR + SLURM @ Toulouse (27/11/12)

Written by Live

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Quand la Suède débarque dans le Sud-Ouest, quand en plus ce sont des légendes de l’underground comme TRUCKFIGHTERS, on n’hésite pas à se taper quelques heures de route (surtout s’il y a une interview à la clé !) pour atteindre le Graal…
Tout juste débarqué d’Orebrö, le groupe de desert rock suédois a fait honneur de sa présence au Saint des Seins à Toulouse, avec une prestation méga hypra tellement grasse qu’on en est facilement ressortis avec 2g de cholestérol dans chaque bras. La première partie a été assurée par deux combos sludge et grunge made in Toulouse, donc le public local avait de quoi être ravi. Bon, on s’les farcit ces routiers ou bien ?

C’est sur une interview de TRUCKFIGHTERS que démarre cette soirée au Saint des Seins : je rejoins Dango et McKenzie (nouveau batteur du groupe et ex-Mustasch, pardon laissez moi rêver) lors de leur repas dans les loges de la salle, pour un interrogatoire au départ formel, qui se termine en séquence nostalgie des années grunge… Ne voulant pas déranger les groupes plus longtemps pendant leur seul moment de vrai répit avant les hostilités, je descends prendre la température au bar. Non seulement c’est happy hours, mais en plus l’ambiance sonore est totalement raccord avec la soirée : Red Fang, Clutch, Red Fang, euuh… Clutch. Ah ! Un morceau des Queens Of The Stone Age ! T’as pas compris ? Ce soir on se met la tête au stoner, papa !

SLURM (Facebook)

SLURM fait péter les décibels direct, ah ouais. SLURM c’est du sludge, mais pas du sludge qui rend high à la Weedeater, non. C’est plutôt du sludge, genre « Tiens prends ce sac de gravier dans la gueule. Ah ça fait mal ? Biiieeeeeen ». Putain de lourd son qu’ils nous prodiguent là, et franchement c’est difficile de ne pas trouver une ÉNORME ressemblance avec Down, à tous points de vue. Ça groove autant, les riffs font écho à certains hits du groupe, et la voix du chanteur est similaire à celle d’Anselmo à s’en méprendre… MAIS ce n’est absolument pas un mauvais point, car le groupe joue fort, il joue bien, et on passe un putain de bon moment à balancer nos corps d’avant en arrière comme des autistes sous méth. Aaaaaaaaah franchement, la soirée démarre sous les meilleurs hospices !

WONDERBAR (Facebook)

Une ou deux pintes et quelques morceaux de Red Fang plus tard (je crois qu’on a eu tout « Murder The Mountains » dans la soirée), le groupe WONDERBAR prend le mic. Encore des Toulousains, mais dans un genre carrément différent. On est plus du tout en mode bûcheron vénère là, car on va tantôt pencher vers du métal alternatif assez 2000, tantôt vers du rock de fighter à la Foos. Encore une fois, le son est bon et la zik du groupe vraiment mise en valeur. Contrairement à Slurm qui impose la lourdeur à 2 kms à la ronde, le heavy rock de Wonderbar est bien plus accessible, de ce fait mon attention pour le set s’en voit légèrement diminuée (on mettra ça sur le dos de la bière à 3€).

Le Saint des Seins est déjà rempli et le public toulousain, toujours aussi curieux et ouvert, n’a boudé son plaisir devant aucune des premières parties : what a great feeling (eh ouais, ça change de Bordeaux) ! Y’a du mouvement dans tous les sens, la zone merch de Truckfighters au fond de la salle est déjà prise d’assaut, et la bière coule à flot. Ça sent bon pour la suite…

TRUCKFIGHTERS (site webFacebook)

Effervesceeeeeence ! TRUCKFIGHTERS quoi !!! Qui n’est pas encore au courant que ce trio est l’un des combos de desert rock suédois les plus sous-estimés de la planète, et que les voir en live ne peut être que réjouissance ? Eh bien visiblement, tout le monde ici est au courant, et les gens se pressent déjà aux abords de la scène pendant que le batteur teste une dernière fois le son (ou l’art de t’envoyer un beat de ouf dans la tronche, juste « pour tester le son »). Le set démarre sur « Desert Cruiser », mais le gratteux a visiblement des soucis de son, puisque ses compatriotes doivent jammer pendant plus d’une minute le temps qu’il reprenne le contrôle de sa six cordes. Le son est énorme, et être à 40 cm de Dango qui saute comme un cabri pendant que McKenzie défonce ses fûts avec style et application, ça n’a pas de prix !

Les premières rangées du public sont testostéronées à bloc, faut faire front pour pas se bouffer le plancher. Mais y’a pas que du bourrin, parce que TRUCKFIGHTERS ce n’est pas UNIQUEMENT du stoner de brute épaisse : le groupe place aussi quelques morceaux plus mellow, sortes de phases de repos où l’on peut pleinement profiter du chant d’Ozo. Moment de grâce ultime lorsque le fan transi derrière moi se met à faire des vocalises glam metal pendant l’un des morceaux : lui il est dedans, y’a pas de doute. Pendant une heure, c’est la décharge électrique, le fuzz poussé au max, le bonheur total pour pas mal d’entre nous. Entre Ozo qui nous relance entre les morceaux, Dango qui n’hésite pas à plonger dans la foule et McKenzie qui se lève pour nous saluer entre chaque morceau : ouais, on peut dire que le contact entre le groupe et son public est plus qu’établi. Déjà l’heure du rappel, et le groupe boucle la boucle en rejouant « Desert Cruiser ». Ovation méritée.

Franchement y’a pas à dire, l’asso NOISER a fait les choses bien avec ce concert. Non seulement on a assisté à l’unique date sudiste d’un groupe bien trop rare en France, mais en plus le cadre du Saint des Seins était idéal pour apprécier la performance vitaminée du trio. Et pour être honnête, je pense qu’ils ont été tellement été bien reçus (par le public comme par l’organisateur) qu’ils reviendront très vite.

En attendant, vous pouvez toujours tenter de les saisir au vol sur l’une de leurs dates en Espagne ou en Angleterre (avec Steak, oh yeah !). Toulousains ? Ckeckez les prochains concerts organisés par NOISER, c’est du lourd…

 

Last modified: 16 octobre 2013