Hier au Saint Des Seins, la venue des ricains qui font sensation en ce moment, j’ai nommé RED FANG, avait de quoi faire se déplacer les foules tatouées. Grosse première partie aussi avec les locaux de DRAWERS et les un peu moins locaux de VERDUN. La guerrrrrrrrrreeeeeeee !!! (PHOTOS : Ricky / Live For The Show)
Avant de vous raconter ce show énormissime, il faut que je précise en toute honnêteté qu’il fait clairement partie de mes moments cultes. La raison ? J’ai interviewé RED FANG. Enfin, plus qu’interviewé : j’ai RENCONTRÉ Red Fang, car il s’agit bien d’une rencontre humaine avec des mecs à la générosité et à la sympathie rares.
Autant vous dire qu’après m’être entretenue avec Bryan Giles et Aaron Beam dans leur loge, j’ai par la suite et dans l’ordre : renversé la bière offerte par ces derniers sur le sol de la dite loge, appris des jurons en français à Bryan, ou encore enregistré une vidéo stupide sur le téléphone de ce dernier… Bref, de la rigolade comme on aimerait en avoir plus souvent dans nos vies de fans. Beaucoup de ceux présents ce soir auraient sûrement des tas d’autres anecdotes cool à raconter, tant les membres du groupe ont été dispos après le concert. Thumbs up Red Fang.
Quoi de plus grisant d’aussi bien commencer la soirée, et de poursuivre les hostilités avec le premier groupe de la soirée : il est 20h30, au Saint des Seins on commence à l’heure, welcome VERDUN. Du doom old school à la Pentagram, un chanteur moustachu complètement parti, des vibrations qui envahissent chaque centimètre carré de la salle et viennent foutre le doute dans l’esprit pourtant encore lucide du public (qui est déjà sacrément compact !). J’aime l’esprit qui règne ici, on sent que les gens sont vraiment avides de découverte, et c’est assez rare… Donc entre un show qui commence pile à l’heure et un bon groupe de doom des cavernes, je dis AMEN : que les suivants s’avancent dans l’arène !
Le temps d’aller chercher une pinte pas chère et de me faire alpaguer par Bryan Giles pour que je lui apprenne des trucs à dire en français au public (avec un accent de warlord du Mordor), et c’est l’heure de retrouver un putain de groupe emblématique de la scène toulousaine : DRAWERS ou « comment le talent est proportionnel à la pilosité faciale ». La salle n’a pas désempli depuis VERDUN, bien au contraire : le Saint Des Seins est complet, plus de 250 personnes ont pris d’assaut les lieux. Préparez vos cervicales, car DRAWERS joue dans la catégorie sludge un peu heavy métal sur les bords (façon Crowbar), avec une voix bien massive, une créativité qui fait qu’on a pas l’impression d’écouter le même morceau pendant 50 minutes, et un acharnement à foutre le boxon sur scène qui montre toute la puissance du groupe. C’est le bordel, mais un BEAU BORDEL comme on aime, et c’est pas les 300 personnes présentes qui me contrediront ! Ah oui : mention spéciale à la sangle moumoute rose fluo du bassiste. I mean : this is Sparta !
Un bond dans le temps plus tard, il est 22h30 et les Portlandais RED FANG sont prêts à nous donner du riff. Jusque là tout s’est passé de manière ultra carrée, les groupes ont joué à l’heure et la sono n’a pas trahi les zikos,. Je me place donc devant le retour du milieu, histoire de choper de bons acouphènes et je souris béatement en attendant le début du show… 2-3 réglages et Aaron, Bryan, David et John balancent le dernier single « Hank Is Dead » (dont on aura pu voir le clip en exclu un peu plus tôt sur l’ordi du batteur).
Je ne vous ferais pas détail de la setlist, mais l’équilibre entre « Murder The Mountains » et « Prehistoric Dog » est largement respecté ! Ca sue, ça hurle, ça slamme, ça fume, ça picole (du Pastis), la bière gicle dans tous les sens, les amplis valdinguent… Vous comprenez maintenant pourquoi je parlais de Spartiates ? Chaque morceau du groupe déclenche des réactions hystériques, je remercie grandement les 2 costauds derrière moi de faire rempart, sinon je crois que j’aurais bouffé du plancher…
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Giles lance un « enfoirééééés ! » retentissant entre deux morceaux : le dude a visiblement retenu le mot le plus important de la leçon.Au bout d’une heure, le groupe fait mine de remonter dans les loges, mais le public ne lâche pas le steack et hurle leur nom de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’ils reviennent pour un rappel sur « Prehistoric Dog » (quelqu’un gueule d’ailleurs le culte « Hey Gandalf ! Nice Dress! »)… Violentissime, mais sublimissime. Plus de voix, plus de tibias, on repart lessivés mais putain d’heureux d’avoir pu profiter de ce groupe exceptionnel dans des conditions aussi idéales.
Ce soir, tout était parfait : le lineup, le son, le timing, la logistique, le public heureux de vivre, la sympathie extrême des groupes, l’ambiance. C’est donc le moment où je remercie RED FANG pour l’accueil adorable, la chaleur humaine et un show terrible, et bien sûr TOULOUSE HARDCORE SHOW et NOISER ASSO pour l’organisation au poil et pareil, la sympathie.
Retrouvez la galerie photo complète du concert sur la page Facebook de LIVE FOR THE SHOW, ils assurent grave !
Last modified: 18 juin 2021