FU MANCHU + MEXICAN SIX SHOOTER @ La Maroquinerie (Paris, 09.10.16)

Written by Live

Concert peu annoncé, pas d’évènements sur Facebook, le même soir qu’un concert de Red Fang sur plus ou moins le même genre… Et pourtant c’est dans une Maroquinerie au complet que FU MANCHU vient ce soir en toute décontraction (pas de promo de nouvel album) défendre son répertoire dans le cadre de leur « King of the Road Tour ». Pas de secret côté playlist : ce sera bien l’album du même nom qui sera joué en entier et dans l’ordre ce soir. Pas de réclamations de notre part, l’opus regorge de son lot de pépites !

Le choix de MEXICAN SIX SHOOTER pour ouvrir avant Fu Manchu sur la tournée français peut paraitre un peu étrange. Le son du trio entretient peu de filiation avec le stoner mais semble lorgner bien plus vers le punk et le post-hardcore de chez Dischord Records. Plus particulièrement chez Fugazi (on reste dans le Fu vous me direz). Les trois déploient une énergie bien sympathique en tout cas, avec des choeurs gueulés à l’envie, des jeux de breaks et de relances assez tendus. Malheureusement, le métier n’est pas forcément le même qu’à Washington et les morceaux partent un peu dans tous les sens, tandis que la guitare manque un peu de corps, et la section rythmique du groove si particulier de Canty et Lally. Des défauts de jeunesse qui se corrigeront forcément avec un peu de maturité.

Enfin, les très attendus FU MANCHU attaquent fort, pied au plancher avec « Hell on Wheels » qui lance les hostilités. Soyons clairs : ce soir on se fait rouler dessus. Comme au Hellfest en juin, le quatuor est en pleine possession de ses moyens et délivre ses classiques avec une fougue qui fait plaisir à voir. Et un son mes amis ! Tranchant et précis, groovy et gras comme il faut. À la batterie, Scott Reeder est comme d’hab carré comme les vans derrière lui et apporte cette touche de punk à l’un des groupes les plus hardcore de la scène stoner (dans le style en tout cas). Dans la fosse, c’est stock-car avec collisions et sorties de piste dès les premières notes. Puis après quelques passages dans le pit-stop, ça repart en pointe avec des slams à gogo.

Loin d’être en panne sèche, le groupe revient pour un rappel massif, avec du « Godzilla » demandé à grand cris par le public (à raison !), du « Evil Eye », du « Mongoose » et du « Saturn III », l’occasion de faire trembler les murs par le fuzz. La course est terminée, trophée de l’efficacité pour Fu Manchu !

Last modified: 7 mars 2017