Le TFC est en finale de coupe de France, le Stade Toulousain écrase les Sharks en Champions Cup mais l’événement de cette semaine c’est la release party de Witchthroat Serpent à la maison, au Connexion, toujours grâce à nos gars sûrs de Noiser!
Une petite foule se presse pour dévorer le hard rock résolument 70’s de Doctor Doom, des quasi locaux venus d’Ariège et ayant déjà prouvé clairement leur valeur depuis dix piges (avec deux albums au compteur). Le groupe fait ce qu’il sait faire et il le fait bien, on se met en jambes doucement, sans trop de lourdeur mais avec des riffs qui fleurent bons les pattes d’eph’ et les cheveux bien trop longs. Les parties de guitares harmonisées sont toujours particulièrement bien senties, les soli font mouche, les structures des morceaux sont toujours assez surprenantes. Sans forcément avoir de tube facile, le groupe ne tombe pas non plus dans le piège des jams interminables ou du prog trop appuyé.
Le meilleur moment restant cette intro sabbathienne sur « The Sun ». Débouchant sur une rythmique à la ZZ top, qui par la joie des guitares harmonisées et de quelques vocalises se couvrira par moment d’un cachet digne de Maiden et tout ça en gardant une identité bien marquée.
C’est Witchfinder qui enchaîne et on change forcément d’ambiance. Ce soir c’est sans leur guitariste Stan que les Clermontois se présentent. Remplacé par Quentin, guitariste de Monas, Stan est tout de même présent, bras dans le plâtre mais tout sourire pour soutenir ses frères d’armes depuis le public. Niveau set, que du lourd en enchaînant notamment « Marijuana », « Lucid Forest », « Eternal Sunset » et « Dans L’instant ». On y est, du doom ravageur et ravagé. Pour quiconque a déjà vu le combo sur scène, vous savez à quoi vous attendre. C’est direct, ça frappe fort et c’est tout ce qu’on leur demande. Léger bémol pour un synthé clairement sous exploité mais je l’admets, question de goûts personnels, je m’en passe très bien.
Il faut le dire, avec ce set tout en lourdeur de Witchfinder et après l’entrée très 70’s de DoctoR Doom, nous sommes dans les conditions idéales pour accueillir les stars du soir Witchthroat Serpent.
Aucune surprise pour les lecteurs avisés de THC, j’ai adoré leur dernier album qui sera donc joué en intégralité ce soir. J’ai pris soin de mettre de côté un petit vinyle collector au stand de merch, ma pinte chouffe est bien accrochée a ma main, autant dire que je suis aux anges lorsque le set est enfin lancé. Je constate d’ailleurs avec plaisir que la salle s’est un peu plus remplie.
Outre le dernier album, les deux titres du split avec Dead Witches se glissent dans la setlist (« Cyanide Laced » et « The Fall of Whitewood »). Choix judicieux tant ces titres restent dans la veine de ce nouvel opus. Un régal pour les oreilles, magnifié par ce line-up à deux guitaristes. Comme disait la pub Pirelli : « sans maîtrise la puissance n’est rien ». Théorie démontrée ce soir par nos héros locaux. Ce doom horrifique est servi par un son sans compromis, dévastateur mais distingué et un groupe qui assure sur scène sans jamais faiblir tout de long de ce set.
Une grosse heure de défouraillage auditif et voilà que la soirée s’arrête. Il est forcément étrange de finir sa soirée à 22h30 mais l’avantage, c’est que tout le monde s’éternise un peu sur place. On papote, on réseaute, on picole et enfin, pour certains, on rentre en se disant que franchement, c’était une sacrée release party et qu’avec des ambassadeurs comme Witchthroat Serpent et Slift, la ville rose a quand même une sacrée scène !
Last modified: 13 avril 2023