À peine quatre mois après une prestation au Hellfest encensée, rien ne peut empêcher Envy de remplir un Trabendo impatient. Avec sous le bras un nouveau single et une Envy d’en découdre.
Mais avant cela, c’est au tour de Bossk de développer un post-metal « classique » école Cult of Luna. Un peu trop classique ? Sous couvert de classe et de retenue, le groupe livre un show un peu monolithique et manquant parfois d’âme, à l’exception d’un chanteur-hurleur chargé de faire vibrer le tout en invectivant le public (plutôt réceptif). Mais ce dernier sort plusieurs fois de scène pour laisser ses camarades, ce qui casse un peu l’énergie globale. Les instrumentaux varient entre l’élégie post-rock et la furie plus sludge, mais peine un peu à développer mélodies et harmonies malgré la présence de deux guitares. Bref, je suis passé un peu à côté mais ce n’est peut être pas votre cas.
À présent, les Japonais d’Envy prennent toute la place sur la large scène du Trabendo, accueillis par une foule compacte et enthousiaste. Dans la poche, ils ont une bonne carrière et quelques nouveautés dans lesquels piocher. Et quelque soit le choix, c’est toujours le même résultat : on crie et on chiale. Vous avez dit screamo ? Cela dit, et dans le système de son du Trabendo plus limité qu’avant (sûrement dû aux réglementations sur le volume), les envolées s’avèrent moins explosives qu’attendues. Privilégiant aussi les phases calmes, Envy laisse transparaître ses influences post-rock, Mogwai en tête (cf. le vocoder) et on se laisse bercer non sans un certain plaisir.
Néanmoins, les accélérations rageuses sont bien là, et le groupe est au contact direct du public qui veut partager ce moment au plus près, et pas de crash barrières pour l’en empêcher (et c’est tant mieux). Généreux et adulé, le sextet reviendra pour un deuxième rappel dans une ville qui les a toujours bien accueilli, et c’est le groupe lui-même qui le dit.
Last modified: 2 novembre 2022