DOOMED GATHERINGS 2016 Le Report : Jour 2 et 3

Written by Live

JOUR 2 – Après avoir magistralement commencé le week-end grâce à Ramesses ou encore Mantar, nous sommes d’autant plus excités d’entamer ce deuxième jour au Doomed Gatherings car le festival a annoncé la reformation d’un mystérieux groupe anglais du nom de Altered Beast (aucune trace sur le net, si ce n’est une sombre place de concert datée de 88 postée sur le Facebook de l’orga). On a essayé de gratter l’info à droite et à gauche, mais même nos indics les plus fidèles n’ont rien voulu lâcher. Le mystère demeure, tandis que chacun y va de son pronostic.

On entre dans le vif du sujet avec un jeune groupe en provenance du Pays de Galles, et dont le nom en fait sourire plus d’un pour son côté super cliché : MAMMOTH WEED WIZARD BASTARD. On ne s’attendait à rien et on se fait d’entrée de jeu décimer les tympans par ce quatuor ultra doom, dont la caractéristique principale réside en une adorable bassiste à la voix céleste. Dommage que l’on n’entende absolument pas cette dernière, il semblerait qu’elle manque encore de pratique en live. À revoir après rodage, donc.

Ma grosse attente de la journée n’est pas un headliner, mais bien les Anglais de HANG THE BASTARD, ayant récemment annoncé leur séparation et jouant donc pour la dernière fois en Europe aujourd’hui. Nous sommes donc privilégiés de profiter une dernière fois de leur gros stoner bourrin mais absolument délectable, car absolument groovy. Le groupe déborde d’énergie, le son est fat, et leur frontman aux airs de Rollo Lothbrok ne manque pas d’aranguer la foule à tout va. Un vrai rouleau compresseur à l’anglaise, un réel plaisir de les revoir.

Parce qu’une pause shopping s’impose – deux stands distro sont en place tout le week-end, dont nos amis de Totem Cat Records – et qu’on a vite fait de claquer plusieurs dizaines d’euros dans quelques vinyles rares, puis quelques pintes pour fêter ça, nous ratons Samothrace et Throw Me In The Crater. Mais il est déjà l’heure de ce set tant attendu, celui de cet obscur groupe metal répondant au nom d’ALTERED BEAST… qui n’est autre que le trio doom surpuissant CONAN. Comme toujours avec Jon Davies et ses acolytes (dont le bassiste absent a été remplacé par … de Samothrace), on file droit dans les abysses d’un sludge/doom spartiate, nous arrachant à nos propres corps pour un tabassage sonore en règle. Sobre, efficace, Conan quoi.

TONER LOW reprennent les commandes pour leur deuxième set du week-end, que nous manquons également. Peut-être avons-nous plus besoin de souffler que nos âmes de pseudo- guerriers doom nous le laissaient penser ? La nuit tombée, place aux vieux de la vieille TROUBLE. Je les avait découverts dans au spectaculaire Koko lors du dernier Desertfest Londres, et avais trouvé ça ennuyeux à mourir. Ce soir, le quatuor montre que sa vraie force réside dans l’interaction de son sympathique frontman avec le public, la sauce prend donc immédiatement dans le cadre plus intimiste du Glazart et de son public d’enthousiastes. Revigorant !

LA tête d’affiche de ces Doomed Gatherings vient clore notre dimanche en Enfer, je parle bien sûr des patrons du sludge made in New Orleans CROWBAR. Kirk Windstein a beau avoir l’air relativement de mauvaise humeur, il n’en reste pas moins que le groupe fait le taf, et entraîne tout Glazart dans son sillage de gras, de desespoir, parfois relevé d’éclats hardcore comme eux seuls savent si bien le faire. Pogos en chaine, slammeurs et metalleux nostalgiques reprennent en choeur les refrains de …

JOUR 3 

La fatigue se fait un peu sentir au troisième jour, on rate donc les hard rockers américains CAROUSEL qui jouent bien tôt. Cela ne nous empêche pas d’être cueilli dès DDENT qui nous emmènent assez facilement dans leurs entrelacs post-metal passionnants. La grande classe dès 16h.

Puis c’est CHAOS ET SEXUAL qui prennent possession de la scène pour un hold-up sonore qui fait pencher le festival vers des terres electro-indus. L’éclectisme de la prog a encore frappé, et c’est un succès au vu des réactions du public. Gros succès aussi pour les trop rares ELECTRIC MOON, un succès vraiment mérité, tant les Teutons psychés n’ont pas à pâlir devant leur compatriotes de Colour Haze ou My Sleeping Karma, quant à leur capacité à faire partir bien haut dans l’espace pendant deux morceaux libres et maîtrisés à la fois.

Il est temps de manger, car les voyages ça donne faim et pause oblige, on rate le troisième set de TONER LOW, honte à nous. Mais on ne rate pas MONOLORD et comme d’hab, le trio doom suédois envoie son GROS son dans nos faces à base de « Icon » ou « Empress Rising », que l’on peut aisément qualifier de tube doom de ces dernières années. Le headbang est massif. Ne reste plus qu’à ELDER de cueillir tout ce petit monde. Sans pression, les jeunes Américains délivrent les pépites de Lore, mais également l’énorme « Dead Roots Stirring » qui permet à tous de se lâcher une dernière fois dans la fosse du Glazart. Un sans faute pour ce lundi, mais aussi un dur retour à la réalité une fois cette ultime journée de festival terminée : il faut maintenant attendre la prochaine édition en gérant au mieux notre #doomstalgie…

Last modified: 8 septembre 2016