Tûdjû, ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de review sur le blog, mea culpa les amis ! J’avais beaucoup d’occupations et mon esprit Beehovien hésitait lourdement entre la review de Godsmack « The Oracle », Cypress Hill « Rise Up », et Kingdom of Sorrow « Behind The Blackest Tears » (qui n’est pas encore sorti). Le choix le plus logique me paraissait l’album sorti le plus tôt des trois, à savoir celui de Go-deu-sma-keuh.
Ma première pensée lorsque j’ai vu le clip de Cryin’ like a Bitch, premier morceau et réel single de l’album, fût : « Godsmack, fidèles à eux-même, ni plus ni moins ». Et je n’avais pas tort. Du Godsmack tout craché, le parfait single, bien trop consensuel à mon goût (brutal+heavy+titre rentre-dedans = prévisible, n’est-il pas?). Passons sur le single, tout comme je vais d’ailleurs passer sur What If, Good Day To Die, et Forever Shamed : ça s’écoute sans même lever le sourcil, ok c’est heavy et ça pulse, y’a Sully Erna et sa belle voix rauque (mmmh, Sully…), mais honnêtement en dehors de ça, pas d’autre intérêt majeur à l’horizon.
Dans la continuité du commercial Cryin’ like a Bitch, voici le son qui devait à l’origine donner son nom à l’album, j’ai nommé Saint and Sinners ou le prochain single potentiel par excellence. On reste ici dans les tempos bourre-pif accompagnés de riffs basiques chers à Godsmack, et toujours une interprétation simple et efficace. On le tient ce 3ème single, je vous le dis.
Tout aussi énergique que ces prédecesseurs, le superbeWar and Peace se pose comme un morceau tout bonnnement fait pour le pogo. A l’écoute on s’imagine déjà les guerriers chevelus brandissant leurs haches et se ruant vers l’ennemi façon « wall of death », et ce sans même avoir lu le titre du morceau ni écouté les lyrics : tout simplement parlant.
Skippons directement sur Love-Hate-Sex-Pain au nom évocateur : le morceau est sombre et Sully nous entraîne dans son désarroi avec hargne, on aurait presque envie de tendre la main et de l’aider à ne pas sombrer. Le piano qui conclut le track rappelle quelque peu la conclusion du morceau Welcome Home de Coheed and Cambria pour son petit côté mélodrama. Morceau plus qu’expressif donc, ralentissement de tempo nécessaire dans l’album, qui laisse le temps de réellement apprécier son interprétation. Ensuite, Godsmack nous offre un Devil’s Swing bien sympa, composé d’un riff lourd et saccadé, d’un flow accrocheur qui évoque le scat des bluesmen (d’où le titre évocant le « Swing ») et d’un solo d’harmonica qui fleure bon le Sud : AH ! On progresse vers quelque chose de plus recherché ?
Shadow Of A Soul quant à lui s’impose avec sa basse lourde et son refrain super accrocheur, je ne parle pas du soloooooo wackenwoll qui vient poser la cerise sur le gâteau, pour faire court, un hit en puissance.
Je me retiens depuis le début de la chronique de vous parler (enfin!) DU morceau de l’album, celui qui, dès les premières notes m’a fait cesser toute activité en cours, et fermer les yeux pour mieux en capter les variations… The Oracle. Titre éponyme en quasi fin de liste, titre instrumental…qui je le crois a été hautement inspiré par un certain groupe nommé Metallica. En effet, 6 minutes de riffs heavy metal, de solos enflammés, d’émotion, et une certitude : ce riff principal respire la rythmique de James Hetfield. Les effets de pédale sur la guitare en fond et les samples de voix qui accompagnent donnent de la vie au tout, et lorsque le morceau part en thrash metal, on se dit qu’ils ont définitivement réussi une digestion des principes mêmes de l’instrumentale (Metallica style) réussie, celle que l’on écoute comme on lirait une pièce de théâtre en plusieurs actes. Un récit. Un régal. Voilà pour moi la pièce maîtresse de cet album de Godsmack, celle sans laquelle j’aurais simplement décrété que l’album était « sympa mais sans plus ».
ECOUTE >> S’il ne fallait garder qu’un morceau : « The Oracle »
Viennent ensuite Whiskey Hangover, ode à la liberté et doigt d’honneur aux jugements extérieurs « si j’ai envie de faire le con, ça ne regarde que moi » (So what you cleaned your act up so far/So what if I’m pissing into the wind, again?/Have you ever thought that I’m not who you are?) héhé eh ouais, ça a le mérite d’être honnête et direct. Le morceau est aussi rond et chaud qu’un verre de Bourbon, on aime quand Sully n’est pas d’accord, on se demande pourquoi l’énergie a été gardée pour la fin de l’album. Ce titre était d’ailleurs le premier single de l’album, bien qu’il soit passé assez inaperçu… Pour clôre l’album, I Blame You et son énergie dévorante, toujours autant de hargne, finalement cet album « The Oracle » ne se termine pas trop mal !
Pour conclure, Godsmack nous revient après 4 ans de pause et donne à son public exactement ce qu’il attendait. Du heavy, de la hargne, des solos de guitare à la hauteur de ce groupe aguerri comme jamais, quelques digressions d’harmonie et de calme par ci par là, au final voilà encore un album pêchu qui promet de passer l’épreuve du live. On attend donc la tournée avec impatience…
ARTISTE : GODSMACK
ALBUM : « The Oracle »
DATE DE SORTIE : Mai 2010
LABEL : Universal Republic
GENRE : Metal / alternatif
NOTE : ✭✭✭
Last modified: 19 octobre 2013