Arthur Seay : « On est repartis pour de bon avec UNIDA. »

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Quand on m’a proposé d’interviewer UNIDA à Londres, j’ai pris ça comme l’occaz à ne pas rater. UNIDA fait partie de ces groupes qui sortent un putain de classique, pour ensuite disparaitre dans les ténèbres. Une façon assez unique de rentrer dans la légende.
Pour moi, UNIDA est de loin le projet le plus sexy auquel John Garcia ait jamais pris part, toutes catégories confondues. Groovy et tapageur, leur seul album officiel Coping with the Urban Coyote (sorti en 95 chez Man’s Ruin Record) est probablement l’un des albums les plus droit-au-but et marquants de toute l’histoire du heavy rock. Un chef d’oeuvre. Leur venue aux Desertfest de Londres et Berlin faisait partie d’un contrat exclusif, et je peux vous dire qu’ils l’ont honoré comme il se doit : c’était divin.
Notre rendez-vous pour cette interview semblait assez compromis après qu’une partie du groupe ait disparu dans la fourmillière qu’est Camden, mais une fois qu’on m’a appelée pour que je les rejoigne enfin à l’Electric Ballroom, tout a été comme sur des roulettes. Leur charismatique guitariste Arthur Seay (qui joue et donne également de la voix dans le groupe de métal House Of Broken Promises) a été tellement accueillant et pro, que j’ai vite oublié toute sensation de nervosité. Il a vite été rejoint par son collègue de HOPB, Joe Mora. Deux zikos pour le prix d’un, complices en toutes circonstances… (PHOTOS : Gaël Mathieu)

Avant toute chose, il faut que je vous dise que le concert d’Unida ce soir a sûrement été l’un des live les plus intenses que j’aie vécu à titre personnel. C’était juste incroyable. Vous avez réussi même à me faire pleurer sur le morceau « Last Day »…

Arthur Seay : Merci ! Moi aussi, je pleure quand je vois ces mecs jouer… (rires) Tu sais, c’est pas simple de jouer ce morceau, parce que c’est un morceau épique de dix putains de minutes. Quand on l’a enregistré, on a fait ça en trois fois. Chaque fois à minuit. On se détendait, on buvait un verre, parfois on fumait un peu… Puis on partait en jam. Trois nuits d’affilée. Ensuite on a choisi les meilleures prises pour en un faire un seul et même morceau live. Je n’avais même pas fait de solo, alors j’y suis retournée pour essayer de faire encore mieux !

On dirait que ce « rituel de minuit » a bien marché… 

Arthur Seay : Tout était lié à la vibe. On avait besoin que cette atmosphère se ressente dans le morceau. (John Garcia passe la tête par la porte et demande poliment à parler à Arthur) Tu as une minute ?

Bien sûr, vas-y.

Arthur Seay : Voilà Joe, il joue avec moi dans House Of Broken Promises. Tu peux discuter avec lui, si tu veux.

Joe Mora : Hellooo ! (rires)

On ne voulait pas jouer trop de nouveaux morceaux ici, parce que c’est la première de House Of Broken Promises en Europe.

Alors, c’était comment ces deux concerts à Londres et Berlin ?

JM : Pour moi, ça a été super. Le Desertfest de Berlin était mon troisième concert avec House Of Broken Promises, et ce soir à Londres, mon quatrième. J’étais dans un groupe qui s’appelle HDR, on avait pas mal tourné avec House Of Broken Promises. J’ai vu Unida en live une fois, et quand on a joué avec HOPB j’étais là « hey, mais tu es le gars de Unida ! Je suis fan de Kyuss depuis que j’ai 15 ans… ». On a discuté, on voulait faire un truc ensemble. Puis ils ont eu des soucis de bassiste, un problème de passeport ou un truc du genre, et de mon côté, les choses ne se passaient pas très bien avec mon groupe. Ils m’ont proposé de devenir leur bassiste et chanteur, c’était super. Arthur et moi-même sommes tous les deux roadies à côté. Je bosse pour Trey Songz, Band Of Horses, il bosse pour Slipknot, Limp Bizkit… C’est compliqué de trouver un moment pour se voir, mais quand on y arrive, c’est top. Je vis à L.A et Arthur vis dans le désert, donc je roule jusqu’à ce qu’il appelle sa « forteresse de badittude« . Je mange, je bois et de dors musique. On ne voulait pas jouer trop de nouveaux morceaux pour ces concerts, parce que HOBP démarre juste en Europe. Une fois que Unida sera rentré de tournée, on pourra se concentrer sur notre album. (Arthur réapparait soudainement)

AS : Tu es tellement efficace pour les interviews, merci !

JM : T’as aimé ? J’ai déjà fait ça avant… (rires)

Avec Unida, on va se retrouver pour faire l’album et une tournée dans les règles de l’art. On a déjà des projets ! 

Alors Arthur, est-ce que vous avez des projets avec Unida, ou c’était juste un one shot ? 

AS : Non, non… Ce n’était pas juste pour un ou deux shows. On est repartis pour de bon. John va être avec Vista Chino, ils vont tourner en septembre. On va enregistrer le nouvel album d’HOBP et partir en tournée aussi. Et quand ces deux choses là seront faites… C’est de la « planification d’adultes ». On va se retrouver pour faire l’album et une tournée dans les règles de l’art. On a déjà des projets ! On va ré-éditer « Coping With The Urban Coyote » avec toutes les raretés. On a déjà des morceaux de prêt, donc…

Donc vous n’aurez sûrement pas le temps pour des split ou quelque collab que ce soit… 

AS : Eh ben, si Metallica veut faire un split, ça serait cool !

JM : Ou Trey Songz !

AS : Si The Cult veut enregistrer un split 7″, je prends ! Tu sais, tout se passe bien à tous niveaux. John est au top avec Vista Chino, et plus ils font de trucs, plus Unida en fera, et plus Unida fera de trucs, plus HOBP aura de trucs sur le feu. Voilà, tu vois ce que je veux dire ? J’ai pu jouer trois fois aujourd’hui, bordel !!! (il éclate de rire)

Ok les gars, avant qu’on termine l’interview, j’aimerais que vous me parliez des trucs que vous aimez écouter en ce moment. 

AS : Tu sais quoi ? Écoute de la Motown. Quand je suis chez moi, j’écoute pas de putain de rock. J’écoute pas mal de salsa, merengue…  « Pandora » d’Hector Lavoe.

JM : J’étais un peu déçu aujourd’hui, parce qu’on voulait voir Turbowolf, on aime bien le morceaux « The White Crown of Roses »…

AS : Ouais ! Et là on arrive et le chanteur de Turbowolf est là « on est Turbowolf ! », c’était fini… Tu veux mon avis ? Écoute HOBP. 

John est au top avec Vista Chino, et plus ils font de trucs, plus Unida en fera, et plus Unida fera de trucs, plus HOBP aura aussi des trucs sur le feu.

Au fait, je suis désolée d’avoir raté votre concert au Ballroom cet après-midi. J’étais en train d’interviewer un autre groupe ailleurs… (il commence à me regarder d’un air accusateur) Mon Dieu, Arthur va me casser les dents ! 

AS : (rires) Non, c’est cool… On s’est bien amusé ! On a même joué au Vans Store, c’était vraiment hyper fun.

JM : Ouais, on était censés faire un set acoustique. Le truc, c’est que quand tu joues devant des gens qui comprennent ta musique, il y a toujours un peu de jugement. Là, c’était surtout des passants, des ados. Blink 182 doit être le truc le plus hard qu’ils aient jamais écouté ! Mais les gens ont vraiment kiffé, c’était cool.

AS : « C’est censé être acoustique ? Pas moyen, y’a des amplis ! »

JM : Ouais, je veux dire on était au Vans Store, ils passaient du Motörhead à fond dans le magasin… Alors on a joué fort !

Merci beaucoup les gars ! 

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Jetez une oreille à l’album « Using The Useless » de HOUSE OF BROKEN PROMISES chez Small Stone Records

Last modified: 20 avril 2014